Les mouvements dits « squelettes » comptent parmi les complications horlogères les plus spectaculaires avec des calibres réduits à l’essentiel qui prennent des allures de dentelle. Du grand art…

Concevoir un mouvement dit « squelette » ne s’improvise pas. Pour y parvenir, les manufactures font appel à un savoir-faire ancestral. Un talent rare que l’on doit aux meilleurs maîtres horlogers qui témoignent d’une grande précision. Chaque geste doit être d’une minutie extrême. En effet, la totalité des ponts sont ajourés puis décorés un à un afin de rendre visibles les détails de ces mouvements d’exception tout en faisant ressortir les rouages que l’on admire côté cadran. Un véritable challenge ! Mais il faut savoir jusqu’où peut aller la suppression de matière afin de respecter le bon fonctionnement de chaque élément, car il faut également penser solidité. Plus on enlève de matière, plus le mouvement est fragile et malléable… Il serait dommage de voir un calibre se voiler lors de son emboîtage…

Morceau choisi ici chez Cartier grâce à la Santos Squelette. Son exécution est résolument contemporaine. Les lignes sont franches, graphiques et chaque découpage prend la forme d’un chiffre romain pour rendre plus lisible l’affichage des heures et minutes. Un résultat remarquable, renforcé par un traitement brossé du métal surligné d’or rose.

 

Santos Squelette en or rose, 40 x 40 mm, 
mouvement à remontage manuel, 
bracelet en alligator.
Cartier. 61
500 €.

Par Hervé Borne

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