Iroise Avocats met le cap sur la Bretagne

Le Finistère, ses phares et le goût salé des eaux bretonnes, "Iroise". Ce nom choisi pour son “l’élément aquatique” et sa sonorité rend hommage à la Bretagne, région de cœur d’Adrien Le Doré. Le fondateur et associé unique d’Iroise travaille avec Anaëlle Veuillot, collaboratrice senior chargée notamment de l’activité énergies renouvelables, et Marie de La Hamelinaye, la nouvelle recrue chargée de développer l’activité du cabinet en terres bretonnes depuis septembre dernier.

Entreprises, agriculteurs et coopératives

Basé à Paris, Iroise Avocats a vocation à se développer dans un territoire plus rural, où les enjeux environnementaux sont multiples. D’où la création d’un bureau secondaire à Saint-Malo, explique Adrien Le Doré. Formé pendant six ans dans les cabinets anglo-saxons, l’avocat pratique le droit public, le droit de l’urbanisme et le droit de l’environnement. En 2013, il monte Iroise, “une microstructure” consacrée au droit public et aux ENR. La boutique veut proposer “quelque chose qui corresponde aux besoins des acteurs locaux”, avec des modalités humaines et financières adaptées. Pour Adrien Le Doré “aujourd’hui, on peut attendre d’un petit cabinet un niveau d’exigence et de qualité élevé, notamment grâce au numérique”. En interne, ce modèle de structure permet une “meilleure circulation de l’information”. “On a le temps de se parler.” L’articulation entre vie personnelle et vie professionnelle est plus aisée sans que les avocats “renoncent au degré d’exigence propre aux grands cabinets”. Et somme, “être trois avocats dans le cabinet comporte plusieurs avantages : possibilité d’accompagner de petites entreprises innovantes, cohérence du développement du cabinet – impulsé par un petit nombre de personnes – et qualité des relations humaines en son sein.”

“La Bretagne est une région de culture et d’élevage, où la transition environnementale doit être accompagnée.”

Les clients d’Iroise appartiennent au monde agricole : ce sont des agriculteurs et des coopératives agricoles, des éleveurs, mais aussi des entrepreneurs, des porteurs de projets et des développeurs de projets dans le secteur des énergies renouvelables. “La Bretagne est une région de culture et d’élevage, où la transition environnementale doit être accompagnée.” Ce sont les acteurs de cette filière que Marie de La Hamelinaye rencontre et assiste. “La présence de Marie est un grand plus, grâce à sa bonne connaissance du domaine et des acteurs agricoles”, se réjouit Adrien Le Doré.

Marie de La Hamelinaye a grandi en Bretagne et dans le milieu agricole. Après une formation en droit public à Paris et différents stages en cabinets d’avocats, l’avocate commence sa carrière au sein d’un cabinet réputé à Paris. Là-bas, elle développe un fort intérêt pour le droit de l’environnement et des ENR, en particulier pour les sujets de méthanisation. De retour dans son fief breton, elle rejoint Iroise pour déployer l’activité de la structure et en faire “un cabinet breton de premier plan en droit des énergies renouvelables et en droit de l’environnement”. À partir de Saint-Malo, Marie de La Hamelinaye intervient auprès des entreprises, des agriculteurs et des coopératives qui sont confrontés aux nouveaux enjeux de la transition environnementale. Elle est convaincue qu’“un cadrage juridique de ces activités en amont est gage d’une meilleure acceptabilité, indispensable à l’aboutissement de ces projets”.

Méthanisation, éolien, eau…

Le cabinet accompagne ces acteurs dans leurs projets en énergies renouvelables (méthanisation, photovoltaïque, éolien, élevage agricole...) et assure leur conformité à la réglementation environnementale. Essor du parc éolien, gestion de l’eau : Iroise suit de près ces sujets à haut potentiel contentieux. “Dans un contexte de pénurie de la ressource, les conflits d’usage de l’eau vont devenir de plus en plus nombreux et l’État de plus en plus exigeant.”

Pour ce qui est de l’avenir, Iroise Avocats avance pas à pas, de façon “maîtrisée”. Le cabinet compte bien recruter, mais en prêtant grande attention aux capacités d’intégration de la personne. Iroise marche à l’intuitu personae. Il faut faire des “recrutements mutuellement satisfaisants”. Pour fournir un conseil complet à ses clients, le cabinet s’appuie sur ses partenariats. Adrien Le Doré déclare : “Concernant les volets que nous n’avons pas vocation à couvrir (je pense notamment à la fiscalité), nous travaillons en réseau avec des avocats spécialisés.” Iroise tient à offrir un service de qualité à sa clientèle bretonne. Degemer mat !

Anne-Laure Blouin