Le marché du M&A est de plus en plus complexe. Certaines tendances se dessinent-elles ? Quels secteurs pourraient être les plus actifs ? Les fonds de capital-investissement et les grandes entreprises, en tant qu’acquéreurs sur le marché du M&A, sont-ils complémentaires ? Quel impact les incertitudes (géo)politiques ont-elles sur les acquéreurs ? Comment anticiper les contraintes réglementaires, et quelle incidence sur la gestion du deal ? Telles sont certaines des problématiques abordées. Entretien avec Andrea Bozzi associé-gérant chez Lazard et Armand W. Grumberg, avocat, office leader (Paris), head of M&A (Europe), chez Skadden. 

Le rythme des fusions-acquisitions a subi un coup d’arrêt en 2023. Conflits géopolitiques, hausse des taux directeurs, indicateurs macro-économiques difficiles, remboursement des prêts contractés durant la pandémie, les raisons sont multiples et à examiner au cas par cas. Coup de projecteur sur les marchés internationaux, européens et français pour tracer les tendances M&A.

Dans la foulée d’une pandémie qui a mis le sport à l’arrêt avec des chutes de revenus spectaculaires, le football connaît une explosion de cessions et acquisitions de ses clubs. Les transactions au sein des cinq grandes ligues européennes sont passées d’une valeur de 66,7 millions d’euros en 2018 à 4,9 milliards en 2022. Cette tendance, qui concerne autant l’Hexagone que l’étranger, conforte l’intérêt du M&A pour l’univers du football.

Indispensable à nos modes de vie, l’énergie est une valeur sûre du marché des fusions-acquisitions. Depuis que la transition écologique est au centre de toutes les attentions, le secteur tente de s’adapter. Comme l’année précédente, le cru 2023 a enregistré nombre d’opérations dans les énergies renouvelables mais aussi dans des énergies moins vertes.