Le ministère de la Santé a dévoilé le 14 décembre sa feuille de route pour le quinquennat. L’occasion pour PariSanté Campus d’être placé au centre de la stratégie sanitaire.
François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, a annoncé sa stratégie 2023-2027 sur 4 axes avec comme objectif principal de favoriser la numérisation de la santé en éliminant les barrières entre les secteurs privé et public. Le gouvernement souhaite ainsi rendre chaque citoyen acteur de sa santé, notamment en généralisant l’usage de Mon espace santé, le carnet de santé numérique. Tous les documents, des ordonnances aux imageries médicales seront disponibles sur ce portail.
L’amélioration de la qualité des soins passe aussi par la gestion des professionnels. Ceux-ci auront donc accès à l’historique médical de leur patient tout en ayant la garantie de pouvoir se former sur les outils numériques à leur disposition. L’accent sera également mis sur l’accès à la santé aussi bien pour les patients que pour les professionnels, en favorisant la transmission d’informations fiables par les institutions compétentes ou en développant la télémédecine.
Un plan massif de cybersécurité concernant tous les acteurs de la santé va aussi voir le jour
En outre, l’administration gouvernementale va créer un cadre afin de permettre le déploiement des innovations numériques en santé, en renforçant la coordination entre les conceptions technologiques développées par le secteur privé et leurs applications mises en place par le secteur public. L’objectif est de favoriser l’adoption des innovations du secteur privé dans les établissements de santé publics sans perte ni dépenses inutiles. Enfin, un plan massif de cybersécurité concernant tous les acteurs de la santé va aussi voir le jour.
PariSanté Campus au centre du village
C’est dans cette dynamique stratégique que le hub de la santé inauguré par Jean Castex il y a un an, a été doté de 100 millions d’euros, financés en tripartite par la BPI, la banque des Territoires, et PariSanté Campus lui-même. Le dessein poursuivit est de permettre à dix start-up innovantes dans la santé d’accéder à des institutions décisives dans leur développement comme la Haute Autorité de santé (HAS) ou l’Agence nationale de sécurité du médicament (l’ANSM). Par ailleurs, avec une démarche identique de décloisonnement entre secteurs privé et public et pour accroître la numérisation de la santé, le campus parisien met à disposition des pépites, ses compétences, expertises et bases de données.
Ce site spécialisé en santé, voulu par la présidence de la République afin de devenir la vitrine de l’innovation en santé à l’international aspire à continuer son développement. Après avoir attiré des entreprises comme Medadom (téléconsultation) ou Qare (application de prise de rendez-vous médicaux), le hub médical français a séduit cette année des mastodontes comme Doctolib ou le laboratoire Janssen et ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Tom Laufenburger