Vincent Bolloré, et son fils Yannick, actuellement aux commandes du groupe Vivendi sont au cœur d’une saisine concernant la cession de leurs trois entités : le groupe Canal +, Havas et la holding Louis Hachette Group.
Scission de Vivendi : le fonds CIAM monte au créneau
Pour rappel, en octobre dernier, le dirigeant breton avait lancé ces opérations de cession des branches médias et éditions du groupe, pour se consacrer à de nouvelles acquisitions. Dès l’annonce des places de cotation envisagées – Londres pour Canal +, Amsterdam pour Havas, et Euronext Growth à Paris pour Hachette – les deux dirigeantes du hedge fund européen CIAM, Catherine Berjal et Anne-Sophie d’Andlau, minoritaires (1% au capital de Vivendi), sont immédiatement montées au créneau afin de bloquer les opérations au motif que celles-ci seraient contraires à la réglementation française.
Dès lors, l’Autorité des Marchés Financiers (AMF) a été saisie, et le collège, qui s’est réuni mardi 5 novembre, n’a pour l’heure pas encore annoncé son verdict final. Le groupe Vivendi a fait savoir qu’en cas de vote favorable lors de la prochaine assemblée générale, chaque actionnaire recevrait pour chaque action détenue une action Canal+, une action Havas N.V. et une action Louis Hachette Group, tout en conservant son action Vivendi.
Le fonds CIAM, qui n’a pas l’intention de s’arrêter là, a indiqué qu’à défaut d’une réponse favorable du régulateur sur l’arrêt des cotations, l’action serait poursuivie par une mobilisation des actionnaires lors de la prochaine AG prévue le 9 décembre prochain.
Affaire à suivre…
Céline Valensi