Corinne Myrteza est passionnée par la complexité de l’humain et son métier, la chasse de tête la nourrit de façon intense. Ce sont les rencontres, ses mentors qui l’ont menées à l’exercer. Que ce soit chez Ipsos puis chez Publicis, cette ancienne championne de France de 4x100 mètres a toujours eu le goût du défi et du travail en équipe. Curieuse, ouverte, déterminée, son intérêt pour le décryptage des comportements est très marqué.
Corinne Myrteza (Directrice générale associée, Arthur Hunt Executive Search) : l'experte des directions de la communication
Aujourd’hui directrice générale associée d’Arthur Hunt Executive Search, Corinne Myrteza s’est spécialisée dans le recrutement des directeurs/directrices communication des entreprises du CAC 40 et des grands groupes. "La communication a longtemps été perçue comme une fonction support parlant à l’oreille du patron. Elle est dorénavant reconnue pour son utilité et son apport stratégique auprès de la direction générale et des membres du Comex." Pour elle, ce rôle doit être incarné par des critères précis.
Tout d’abord, une direction communication doit savoir tenir le cap en alliant courage, ténacité et sang-froid. Il est celui qui doit veiller avec constance et recul, à la cohérence des messages adressés aux collaborateurs et conseiller le top management tout en intégrant les objections et les critiques que les parties prenantes peuvent formuler. Par ailleurs, il doit être empathique et sentir le pouls de la société. En allant sur le terrain, au contact de différentes personnes. En côtoyant des clients, des journalistes, des universitaires, et même des détracteurs.
Pour Corinne Myrteza, le bon dircom a cette capacité à saisir le coup d’après pour déployer et animer une stratégie de communication agile et en phase avec ses publics. Une autre qualité essentielle au dircom est l’humilité, dans l’exercice même de son métier qui, en l’espace d’une quinzaine d’années, a profondément évolué et s’est largement complexifié. Il doit admettre qu’on ne peut pas tout maîtriser et pour réduire le risque et augmenter la performance, cela suppose d’accepter de s’entourer de personnes plus compétentes que soi sur certains sujets. Enfin, l’experte donne le dernier conseil suivant, un conseil qui demeure inaltérable : le dircom sait manier le verbe. À l’écrit comme à l’oral, il doit savoir sublimer la puissance des mots et des images afin que les dirigeants de l’entreprise puissent être écoutés, compris et surtout retenus.
Roxane Croisier
