Le marché du management de transition représente 800 millions d’euros

Un marché en structuration

Là où le recours au management de transition était jadis plus confidentiel, il est aujourd’hui assumé, ce qui amène les acteurs à se structurer et à proposer une offre de service premium. Le marché, divisé entre les managers de transition indépendants et les entreprises intermédiaires, profite de plus en plus à ces dernières : elles représentent 70% de l’activité, soit 10 points de plus qu’en 2016. « Les entreprises commanditaires veulent du suivi et un service autour du management de transition », explique Benoît Durand-Tisnes, président de France Transition (fédération des acteurs du secteur) et fondateur du cabinet Wayden.

L’essor du marché intermédié s’explique également par les besoins de plus en plus spécifiques des entreprises : des compétences en RSE ou en digital sont de plus en plus recherchées, et peuvent plus aisément se retrouver dans les viviers des entreprises du management de transition.

Des missions relais à l’innovation RSE : quel avenir pour le management de transition ?

Si le management relais (pour remplacer une personne absente) demeure majoritaire (représentant près de 40 % des missions aujourd’hui), la conduite de projets spécifiques, la gestion du changement et le restructuring sont également en forte demande. Les missions à impact se développent également, afin d’accompagner la transition écologique et sociale des entreprises (4,8 % en 2024, contre 0 % en 2020).

Pour l’avenir, le management de transition parie sur divers leviers, en plus de la qualité de service toujours plus élevée qu’engendre le caractère ultraconcurrentiel du marché : gagner en notoriété auprès d’entreprises qui ne pensent pas nécessairement à y avoir recours, démultiplier sa réactivité grâce à l’IA, et continuer à proposer, avec ce modèle, des solutions innovantes pour les entreprises.

Judith Aquien

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