Grine Lahreche, Sophie Dechaumet, Edith Boucaya, Ariane Berthoud, Jérôme Mas et leurs collaborateurs intègrent Winston & Strawn. Des arrivées qui s’inscrivent dans un objectif précis : faire de Paris un moteur de l’activité européenne du cabinet international.

"Nous rejoignons Winston & Strawn avec humilité mais aussi beaucoup de détermination." Grine Lahreche, qui exerçait depuis plus de cinq ans au sein du cabinet Hoche Avocats, rejoint la firme américaine. Il ne sera pas seul : Sophie Dechaumet, spécialisée en droit social, Edith Boucaya en M&A, Ariane Berthoud en financement, Jérôme Mas en fiscalité et six collaborateurs intègrent également le cabinet. "Il s’agit d’une chaîne de valeur avec de solides habitudes de travail, des avocats qui se connaissent bien et savent travailler ensemble", développe Grine Lahreche. Leur arrivée chez Winston & Strawn est l’aboutissement d’un projet "ambitieux de développement", explique Mounir Letayf, associé chargé de la pratique financement. Le cabinet a l’ambition de devenir un acteur de premier plan du marché français sur le segment mid cap du private equity et du leveraged finance. Le début de l’été dernier a été l’occasion pour la firme de s’interroger sur les moyens d’y parvenir. "Fallait-il procéder à des remplacements sporadiques de tel ou tel poste resté ou devenu vacant ou poursuivre un autre projet, plus ambitieux ? C’est la seconde option qui s’est imposée comme une évidence", répond Mounir Letayf.

La suite, elle aussi, sera évidente. Il pense à Grine Lahreche, qu’il connaît depuis plus de dix ans et avec qui il a exercé plusieurs années chez Paul Hastings avec Edith Boucaya également. Quelques rencontres en visio et à Paris avec les associés clés du bureau parisien et l’état-major de Winston & Strawn plus tard, Grine Lahreche est séduit par l’idée. « J’ai été frappé par la qualité des échanges et de mes interlocuteurs », commente l’avocat, "mais surtout par le projet. Il ne s’agit pas d’une simple adjonction de pratiques ou de chiffres d’affaires, mais d’un projet de développement du bureau parisien de Winston & Strawn au sein du marché européen. Paris devrait constituer un véritable moteur de l’activité européenne !" La démarche du cabinet américain s’inscrit dans un "continuum de celle entamée lors de nos expériences précédentes, qui visait à constituer une équipe de qualité, capable d’offrir un service complet, allant du social, au financement en passant par le corporate".

Croissance maîtrisée

Ces arrivées renforceront certaines équipes de Winston & Strawn, notamment en financement, en droit social et en fiscalité. Mais plus encore, elles sont une première pierre à l’édifice du projet de la firme internationale sur la place de Paris pour les cinq prochaines années. "Les activités de M&A, de private equity et de leveraged finance sont une porte d’entrée qui peut ouvrir sur d’autres matières", rappelle Grine Lahreche. Le droit social sera certes là pour accompagner les dossiers de M&A et de private equity, mais pas que : "Le volet principal de l’activité en droit social est totalement autonome", explique Sophie Dechaumet. L’avocate accompagne ses clients sur toutes les problématiques de droit social et de sécurité sociale. Elle conseille notamment les entreprises dans le cadre de réorganisations, restructurations, transferts d’entreprises et en matière de licenciements collectifs, négociations collectives et management package. Elle intervient également dans des dossiers contentieux complexes à forts enjeux et dans le cadre de départs négociés. "Winston & Strawn, ajoute Jérôme Herbet, managing partner du bureau parisien et à la tête de son activité corporate, a développé une pratique au confluent du private equity et du capital market intitulée : employee benefits & executive compensation, un axe fort au sein de l’enseigne, dans lequel Sophie Dechaumet s’inscrit parfaitement, en complément des compétences existantes."

À Paris, l’américain ne compte pas en rester là. Le cabinet envisage le recrutement d’autres associés et des promotions en interne commencées l’année dernière. Toutefois, il maîtrisera sa croissance : elle dépendra des occasions qui se présenteront, et ne devrait pas dépasser le seuil de 70 avocats pour ne rien perdre de l’intuitu personae. "On a souhaité chercher des synergies, insiste Mounir Letayf. Nos recrutements s’imbriquent dans des logiques de complémentarité. En outre, nous partageons les mêmes valeurs." De réussir à "créer du lien personnel pour qu’il rejaillisse sur le professionnel", complète Grine Lahreche. L’ADN est sain, tous les ingrédients sont réunis pour une success-story

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