Roger Caniard, directeur financier chez MACSF, nous livre ses choix d’allocation et l'impact de la hausse des taux sur les décisions d'investissement.
Roger Caniard (MACSF) : "La part obligataire capte la majorité de nos flux"
Décideurs. Quel est l’état actuel de votre allocation globale ?
Roger Caniard. Nous investissons majoritairement sur l’obligataire, qui représente environ 73 % (dont OPCVM obligataires) de notre portefeuille. Nous réservons les 27 % restants pour des placements moteurs de performances, et notamment le non-coté, à hauteur de 12 %. Sur cette poche, nous sommes positionnés sur du private equity, de la dette privée unitranche ou mezzanine et de l’infrastructure en equity, en plus d’investissements réalisés en direct avec un biais historique sur le secteur de la santé. En revanche, le ralentissement du rythme des cessions depuis deux ans tend à peser sur notre allocation en non coté. Enfin, nous ne nous interdisons rien sur les OPCVM de différentes catégories, ce qui nous permet d’avoir une gestion dynamique et diversifiée, en sélectionnant les meilleurs fonds.
Comment avez-vous adapté vos portefeuilles à la remontée des taux ?
Notre part obligataire à taux fixe de bonne qualité a augmenté et capte la majorité de nos flux depuis deux ans, lesquels représentent plus de trois milliards d’euros de nos investissements en 2023, ainsi qu’en 2024.
La finance responsable est-elle importante pour la MACSF ?
Nous publions de nombreux rapports sur notre stratégie ISR, nous augmentons régulièrement la part de nos obligations vertes et tous nos fonds en unités de compte sont classés article 8 selon la réglementation SFDR. C’est un engagement clé pour le groupe.
Propos recueillis par Marine Fleury