De plus en plus déployée au sein des entreprises, l’alternance est un dispositif deux en un : mariant étude et travail, il est attractif pour les entreprises et les étudiants. Plus encore, dans l’étude de l’Apec parue en octobre dernier, l’alternance est dépeinte comme un vecteur de mixité sociale.
L’alternance pour la mixité sociale des équipes
Si l’alternance est un moyen de travailler en poursuivant ses études, pour certains, ce dispositif est plus d’un simple soutien : il permet tout simplement de pouvoir étudier. Déjà plébiscitée par les entreprises, l’alternance contribuerait en plus à préserver la mixité sociale, selon l’étude réalisée par l’Apec en octobre dernier. Pour les jeunes issus de milieux défavorisés, l’alternance est un compromis avantageux, facilitant l’accès aux études supérieures. Véritable ascenseur social, ce modèle permet aussi aux plus jeunes d’être mieux armés pour s’insérer dans le monde du travail.
Une passerelle dans la vie professionnelle
Neuf alternants sur dix se disent satisfaits de leur expérience en entreprise. De fait, l’alternance constitue un tremplin pour acquérir de nouvelles compétences, tant au niveau professionnel que personnel. Les alternants entrent donc dans le monde du travail plus tôt que leurs homologues et partent avec un avantage considérable. Avec une expérience plus développée, ils gagnent en maturité et en opérationnalité. Les barrières s’écroulent donc entre les étudiants issus de milieux sociaux différents, promouvant davantage d’égalité des chances.
Sans ce dispositif, plus d’un tiers d’entre eux estiment qu’ils n’auraient pas atteint le même niveau d’étude et plus de la moitié qu’ils n’auraient pas intégré le même type d’établissement. Un système de formation largement bénéfique pour ceux qui, sans lui, auraient dû multiplier les petits boulots.
Le marché du travail à portée de mains
Plus généralement, l’alternance reste un dispositif facilitant le début de carrière et le recrutement des étudiants. Dès le plus jeune âge, ils ont l’occasion de se créer un réseau – l’un des freins principaux à la mobilité sociale – et de développer des compétences dans leur filière. Mieux armés pour affronter le marché du travail, les étudiants en alternance ont davantage de chance d’obtenir leur diplôme et d’avoir un meilleur accès à l’emploi : 70 % sont en CDI, contre 47 % pour les autres.
Lisa Combe