C’est le montant que le gouvernement brésilien va réclamer aux compagnies minières responsables de la plus grande catastrophe environnementale du pays.

Le 5 novembre dernier, deux barrages de déchets de minerais de fer cédaient près de la ville de Mariana dans le sud-est du pays. La gigantesque coulée de boue toxique qui s’est déversée dans le Rio Doce a tué dix-sept personnes et a contaminé tout l'écosystème fluvial. Trois semaines après, la situation est loin d’être contenue. Les boues, qui ont parcouru 650 kilomètres, viennent s'écouler dans l’océan Atlantique. Aujourd'hui, trois millions de personnes sont privées d’eau potable et des ressources naturelles issues de la pêche. Les analyses réalisées par la préfecture de la région révèlent la présence de zinc, de manganèse, d’aluminium et d'arsenic. Pour leur défense, les grands groupes industriels, dont Valle, indiquent que la boue n’a fait que remonter une pollution déjà existante. Selon les ONG, il faudra plus de trente ans pour que le Rio Doce retrouve un écosystème normal. Pour calmer la population locale, les groupes industriels paient les pêcheurs pour qu’ils ramassent les poissons morts qui s’entassent par milliers le long des rives du fleuve...

 

V. P.

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