Paris Europlace a rendu public son rapport sur le marché mondial des infrastructures. L’organisme appelle la puissance publique à faire émerger une liste de projets en France afin de relancer le secteur.

Après le Medef, c’est au tour des marchés financiers français de se mobiliser pour relancer le marché des infrastructures en France. Paris Europlace, l’organisme qui les représente, a publié son rapport sur le marché mondial des infrastructures et soumis quinze propositions pour consolider l’offre de la place de Paris. Élaboré à la demande de Gérard Mestrallet, président de Paris Europlace, ce rapport rappelle la baisse de la compétitivité de la capitale sur le marché des infrastructures, faute de pipeline suffisant et sécurisé pour attirer les investisseurs. Un constat d’autant plus paradoxal que, comme le souligne le texte élaboré par le groupe de travail animé par Jean Beunardeau, directeur général de HSBC France, « le marché des infrastructures est marqué par des besoins considérables pour répondre à la transition énergétique et climatique, accompagner le développement des pays émergents, et réaliser des projets décentralisés et de plus petite taille sur les marchés plus matures en Europe et en France ».

 

Profiter du plan Juncker

Parmi les quinze propositions formulées par le groupe de travail, la principale est sans conteste celle de maintenir un pipeline de projets français « rentables et crédibles », comme le précise Jean Beunardeau. « Il faut faire émerger, sous l’égide notamment du Commissariat général à l’investissement et de la Mission d’appui aux partenariats public-privé (Mappp), une liste précise de projets robustes, pour lesquels le meilleur mode de réalisation a été établi (Mop, concession ou schéma de type PPP), assumés budgétairement, avec une attention particulière aux domaines liés au développement durable et notamment à la transition énergétique. » Les quinze recommandations visent également à « tirer le meilleur profit » du plan Juncker, destiné à relancer les investissements et la croissance en Europe.  Dans l’Hexagone, Ambroise Fayolle, vice-président de la Banque européenne d’investissement (BEI) vient justement d’annoncer « la mobilisation d’1,3 milliards d’euros au titre du plan Juncker, pour financer les premières opérations, qui doit catalyser 7 milliards d’euros d’investissements en France », sur les 50 milliards d’euros financés en 2015, en Europe. Parmi ces projets, figurent certains programmes d’infrastructures, comme l’extension du Port de Calais. Outre ces deux grands axes, le groupe de travail plaide également pour « définir une stratégie de pénétration des marchés émergents, où la demande est la plus forte, et instaurer un pôle de financement des grands projets pour coordonner et dynamiser le rôle de la France, ainsi que fournir aux opérateurs français des outils (structures et produits) équivalents à ceux de leurs concurrents ». Le rapport a été remis à Michel Sapin, ministre des Finances, et Emmanuel Macron, ministre de l'Économie.

 

S.D.C.

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