Plus de quatre mois après son adoption, l'accord de Paris sur le climat est maintenant ouvert à signature à New York. François Hollande a signé le texte de l'accord en compagnie de Ban Ki-moon.

Le processus de ratification de l'accord de Paris sur le climat se poursuit. Après avoir été adopté par 196 pays le 12 décembre dernier, ces mêmes États doivent maintenant procéder à la signature du texte. Ce dernier est ouvert à la signature depuis ce vendredi 22 avril, au siège de l'Organisation Nations Unies (ONU), à New York, pour une durée d'un an. À cette occasion, le président de la République, François Hollande, s'est rendu à New York pour ouvrir en compagnie de Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, la cérémonie de signature de l'accord. 171 pays doivent signer a annoncé Ban Ki-moon. Un record à l'ONU : la cérémonie la plus importante jusqu'à présent ayant réuni 119 signatures, à l'occasion de la Convention du droit de la mer, en 1982.

 

Signature et ratification, deux choses différentes

Cependant, signature ne signifie pas nécessairement ratification : chaque pays devra valider l'accord selon ses propres procédures nationales. En France, le texte devrait être rapidement présenté au Conseil des ministres, pour ensuite pouvoir passer devant le Parlement. L'objectif fixé par Ségolène Royal, ministre de l'Écologie et présidente de la COP21, est « que la loi autorisant la ratification de l’Accord soit promulguée au cours de l’été ».

Pour que l'accord puisse entrer en vigueur en 2020, comme prévu, il faut que d'ici au 21 avril 2017, un quorum de cinquante-cinq pays représentant minimum 55 % des émissions mondiales acceptent explicitement les objectifs et contraintes fixés par le texte mis au point au Bourget à la fin de l'année dernière. La COP22, qui se tiendra à Marrakech en novembre 2016, sera l’occasion de faire un point d’étape.

 

Les investisseurs se mobilisent

Pour accélérer la mise en application de l'accord, plus de 400 investisseurs du monde entier, représentant près de 24 000 milliards de dollars d'actifs, ont cosigné une lettre adressée aux États, demandant à ces derniers de se mettre en ordre de marche pour une entrée en vigueur rapide de l'accord de Paris sur le climat. La majorité des grandes banques et assurances y ont pris part : Blackrock, Goldman Sachs, Morgan Stanley, Aviva, HSBC, RBS, UBS et Axa, entre autres. Voici un extrait de leur plaidoyer : « Nous croyons que l'accord de Paris est une percée historique qui a livré un signal sans équivoque aux investisseurs afin qu’ils transfèrent leurs actifs vers une économie sobre en carbone. Les pays qui ratifieront l'accord de Paris rapidement bénéficieront d'une plus grande certitude réglementaire, ce qui contribuera à attirer les milliards d'investissements pour soutenir la transition bas carbone. L'entrée en vigueur de l'accord enverra également un signal important pour les investisseurs. »

 

Boris Beltran

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