C’est le prix moyen du mètre carré à Paris au premier semestre de 2017. En quinze ans, les prix ont triplé. Pour autant, pas de quoi décourager les acheteurs.

Le prix des logements parisiens a augmenté d’environ 7 % en un an pour retrouver son niveau de 2012, et tripler celui de 2002. Avec un prix moyen d’acquisition situé autour de 450 000 euros pour une surface de 51 mètres carrés (contre 53 l’an dernier), le marché de la pierre est plus prisé  que jamais dans la capitale. D’après l’agence Home Square, dans certains quartiers, les biens n’ont besoin que d’une quinzaine de jours pour être vendus. Une situation qui s’explique par un différentiel grandissant entre la demande et l’offre. On enregistre seulement mille nouvelles constructions par an intra-muros.

Climat favorable

Pour autant, selon Olivier Baussard, directeur de la prescription d’Altarea Cogedim, les acheteurs ne sont pas à plaindre : « Ils bénéficient actuellement de conditions d’achat exceptionnelles. » Les taux d’intérêt à l’emprunt s’établissent à des niveaux historiquement bas (1,3 %), sans oublier que 85 % de la population peut prétendre à des mesures sociales comme le prêt à taux zéro. Un effet d’aubaine saisi par les acheteurs parisiens malgré la hausse des prix, au point de déborder sur la petite ceinture. M. Baussard cite Romainville comme ambassadrice de cette dynamique : « Les acheteurs y bénéficient d’une TVA à 5,5 % et des perspectives de développement urbain exceptionnelles du Grand Paris. » Cette inflation a néanmoins des effets sur le profil des acquéreurs. D’après Century 21, la part des cadres supérieurs et professions libérales a nettement augmenté parmi les acheteurs parisiens, passant de 36 % en 2009 à 46 % aujourd'hui. Parallèlement, la part des ouvriers s'est réduite de moitié, passant de 13,9 % à 6,8 % sur la même période.

 

A.R.

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