Mata Capital qui acquiert des sites Monoprix pour 100 M€, Foncière Inea qui signe une VEFA à Wasquehal, le marché tertiaire francilien qui s’adapte à l’assèchement de l’offre dans les secteurs centraux… Décideurs vous propose une synthèse des actualités immobilières du 30 juillet.

 

Mata Capital acquiert des sites Monoprix pour 100 M€

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(©Wikipedia / Mayatomo [CC BY-SA 3.0])

Mercialys a finalisé la cession des sites Monoprix de Saint-Germain-en-Laye et de La Garenne-Colombes auprès d’un fonds géré par Mata Capital. Ces actifs ont été cédés pour un montant de l’ordre de 100 M€ acte en main, supérieur à leur valorisation d’expertise, à un taux inférieur au taux de rendement d’expertise moyen du portefeuille d’actifs de la société de 5,2 %. « Malgré la qualité de ces actifs, Mercialys a considéré qu’ils ne correspondaient plus à ses critères de projets de développements urbains mixtes », précise le communiqué de presse. Parallèlement, Mercialys a réalisé des avancées « significatives » sur ses autres projets de développement urbains mixtes, le dépôt des dossiers de demande de permis de construire étant notamment prévus pour le quatrième trimestre 2019 pour le projet de Saint-Denis, pour le premier trimestre 2020 pour celui de Marcq-en-Barœul et pour le deuxième trimestre 2020 pour celui de Puteaux. Le vendeur a été conseillé par Rothschild & Co et l’étude Wargny Katz et l’acquéreur par l’étude Allez & Associés, le cabinet Fairway et le conseil technique Etyo.

 

Foncière Inea signe une VEFA à Wasquehal

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Foncière Inea acquiert, auprès de Bouygues Immobilier, un immeuble de bureaux situé à Wasquehal, au cœur du parc de Château Blanc dans le secteur tertiaire Grands Boulevards. Il s’agit d’une VEFA de 3 000 m² en R+2, avec plusieurs terrasses et 150 places de stationnement extérieures. Le bâtiment sera certifié BREEAM In-Use Construction niveau Very good et classé ERP (établissement recevant du public) niveau 5 en rez-de-chaussée. Cet ouvrage, avec vue sur la rivière La Marque, est implanté sur le dernier foncier disponible de Château Blanc. Il offre de grands plateaux qui sont divisibles (à partir de 300 m²). Sa livraison est attendue au cours du premier semestre 2021. « Avec cette acquisition, nous renforçons notre position sur la dynamique métropole lilloise, deuxième marché régional pour la demande placée et qui a enregistré un volume de transactions record au cours du premier trimestre 2019, explique Arline Gaujal-Kempler, directrice générale déléguée de Foncière Inea. Nous le faisons en reprenant position sur le secteur Grands Boulevards, troisième marché tertiaire lillois, puisque nous avions cédé en 2017 deux petits bâtiments dans ce même parc de Château Blanc. Les occupants de ce bel actif de qualité auront pour voisins Spie Communication, Allianz, AXA ou encore General Electric et seront à seulement un quart d’heure du centre-ville de Lille en voiture ou en tramway. » La transaction a été réalisée par BNP Paris Real Estate.

 

Le marché tertiaire francilien s’adapte à l’assèchement de l’offre dans les secteurs centraux

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Avec 1,1 million de m² commercialisés au premier semestre 2019, l’Ile de France connaît une baisse de 19 % de sa demande placée selon Arthur Loyd. Malgré cette performance régionale en demi-teinte, Paris a réussi à maintenir le cap. Avec 481 000 m² commercialisés, la capitale enregistre certes une baisse de 12% de sa demande placée, mais réalise un score supérieur à la moyenne décennale. La recherche de centralité par les utilisateurs étant toujours aussi prégnante, le marché de Paris Centre Ouest et surtout, de Paris QCA, demeure en pénurie d’offre. Le stock immédiat peine toujours à se reconstituer, et correspond à seulement 3 mois de commercialisation (en se basant sur la moyenne de la demande placée à 5 ans). Une situation qui favorise les précommercialisations, qui représentent plus de 50 % des transactions de grande taille à Paris au premier semestre. Signe supplémentaire de cette tension sur l’offre de bureaux dans la capitale, le taux de vacance dans la plupart des secteurs parisiens n’excède pas le seuil de 2 %, à commencer par le quartier d’affaires de Paris. Cette tension persistante engendre un envol des valeurs locatives moyennes sur le marché parisien. Le loyer prime s’établit à près de 830 €/m²/an dans le QCA, et le marché a été témoin de signatures de grand gabarit signées à 850 €/m²/an, à l’image de WeWork dans l’immeuble Opéra Italiens. Au sein de la capitale, les secteurs de marché Paris 12e -13e -14e -15e ont fait des émules et ont su attirer les grands utilisateurs : cinq transactions de plus de 5 000 m² pour 44 710 m² ont été réalisées au cours des six premiers mois de l’année. Or, ce sont bien les segments de petites et moyennes surfaces qui ont fait preuve d’un grand dynamisme, en hausse de 72 % par rapport au premier semestre 2018. Ces secteurs constituent des zones de report au sein même de Paris, où les utilisateurs retrouvent des quartiers d’affaires constitués et bénéficiant d’une bonne accessibilité, mais à des loyers souvent plus attractifs.
Autre fait inattendu, les secteurs de 1ère Couronne ont su tirer leur épingle du jeu au premier semestre 2019. La première Couronne Nord voit enfin le retour des transactions de grande taille avec la précommercialisation des 30 000 m² de l’immeuble Moods, pris à bail par la Société du Grand Paris. Un secteur dont l’enjeu d’attractivité devrait se confirmer dans les années à venir selon Arthur Loyd avec, dans un premier temps, la mise en service du prolongement du métro 14 à Saint Ouen, puis les Jeux Olympiques 2024 de manière conjointe avec la mise en place des autres lignes du Grand Paris Express. Avec 199 800 m² d’offres futures neuves certaines livrables entre 2020 et 2022, ce secteur devrait offrir de nombreuses opportunités locatives pour les grands utilisateurs selon le conseil, à l’image des projets Stories à Saint Ouen (61 300 m²) porté par Axa IM, et Swell, à Clichy (19 000 m²), lancé en blanc par PGIM Real Estate. La première Couronne Est quant à elle, se montre relativement active avec une hausse de 65 % de sa demande placée (vs S1 2018), portée à la fois par les moyennes et grandes transactions. L’extension de la Société Générale dans le programme neuf Sakura sur 30 900 m² au sein du pôle tertiaire de Val de Fontenay est le reflet d’un secteur capable de porter des sujets d’ampleur conclut Arthur Loyd.

Par François Perrigault (@fperrigault)

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