AG2R La Mondiale qui inaugure l’immeuble Hight à Paris, Kaufman & Broad qui lance les travaux du futur siège du groupe Caisse des Dépôts à Bordeaux, la proposition de loi du député Lagleize adoptée en première lecture par l’Assemblée nationale… Décideurs vous propose une synthèse des actualités immobilières du 28 novembre.


AG2R La Mondiale inaugure l’immeuble Hight à Paris 8e

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(©Zoko Productions / Pierre Perrin)

André Renaudin, directeur général d’AG2R La Mondiale, Véronique Bédague, directrice générale déléguée de Nexity, et Philippe Chiambaretta, architecte-fondateur de PCA-STREAM, ont inauguré l’immeuble « Hight » situé 8 rue de Penthièvre dans le 8e arrondissement de Paris. Acquis en février 2016 auprès de l’État, cet immeuble a fait l’objet d’une restructuration lourde menée par Nexity, via son activité de promotion tertiaire, Nexity Immobilier d’entreprise, pendant près de 18 mois. Il offre désormais 8 159 m² de bureaux. Conçu par l’architecte Philippe Chiambaretta et son agence PCA-STREAM, Hight propose des espaces repensés avec des plateaux modulables de plus de 900 m² et présente une nouvelle façade. Il comprend également 2 000 m² d’espaces végétalisés composés d’un jardin intérieur, de terrasses ainsi que de patios. Ce bâtiment, doté des certifications et des labels Haute qualité environnementale (HQE) niveau exceptionnel, Breeam Very Good et Leed Niveau Gold, s’inscrit dans l’engagement de responsabilité sociétale d’AG2R LA MONDIALE et dans sa stratégie consistant à se positionner sur des actifs « en développement dans des quartiers d’affaires de premier plan ». Hight a trouvé preneur dès sa livraison auprès « d’un locataire de premier rang ». Cette transaction locative a été réalisée par CBRE dans le cadre d’un mandat tri-exclusif avec Cushman & Wakefield et JLL.

 

Kaufman & Broad lance les travaux du futur siège du groupe Caisse des Dépôts à Bordeaux

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La première pierre du projet destiné à accueillir l’établissement bordelais de la Caisse des Dépôts (CDC) a été posée par Eric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts, et Nordine Hachemi, président directeur général de Kaufman & Broad, en présence de Patrick Bobet président de Bordeaux Métropole, de Nicolas Florian, maire de Bordeaux et d’Elizabeth Touton, présidente du conseil d’administration de l’EPA Bordeaux Euratlantique. Le projet, dont la livraison est prévue au 4ème trimestre 2021, s’intègre dans l’opération d’aménagement de 738 hectares « Bordeaux – Euratlantique ». L’immeuble sera situé dans la ZAC Amédée Saint-Germain, entre le quartier historique du Sacré-Cœur et le faisceau ferroviaire de la SNCF. « Ce projet s’inscrit dans un programme d’aménagement majeur pour la métropole bordelaise, dont nous accompagnons le développement économique et l’ensemble des chantiers structurants, souligne Eric Lombard. Mais c’est aussi une étape essentielle pour le personnel de la Caisse des Dépôts, puisque 1200 de nos collaborateurs s’installeront dans le nouveau bâtiment, au cœur d’un nouveau quartier durable et connecté. » Réalisé par Kaufman & Broad et conçu par les cabinets d’architecture DVVD et Auer Weber, le programme de 27 000 m² en forme de « Serpentine » présentera une architecture en mouvement. Cet immeuble de bureaux, qui comprendra un restaurant d’entreprise de 1 500 m² avec terrasse ainsi qu’une salle polyvalente, a été pensé pour répondre aux nouveaux modes et usages de travail. 800 m² de locaux vélos et des bornes de recharge pour véhicules électriques seront aussi à la disposition des employés. L’ensemble de bureaux sera doté de 465 m² de murs végétaux, de jardins suspendus et de terrasses accueillant des espaces d’agriculture urbaine. Le revêtement de façade doit rappeller la pierre blonde de Bordeaux fera écho à l’histoire de la Ville de Pierre. Kaufman & Broad ambitionne de faire du projet un des premiers bâtiments de cette dimension à énergie positive de la région Aquitaine. Le projet vient de recevoir la certification HQE (haute qualité environnementale) pour sa phase de conception, remise par Certivea. L’immeuble sera également labellisé BEPOS – Effinergie et BREEAM « very good ».

 

Vers une signature des promesses de vente mi-décembre pour le village olympique et paralympique

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Le projet du groupement CDC, CDC Habitat et Icade Promotion (©D.R.)

Le conseil d’administration de la société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO) s’est réuni sous la présidence d’Anne Hidalgo, maire de Paris. Faisant suite à la réunion de la commission de sélection des groupements d’opérateurs immobiliers pour l’attribution des lots D et E de la ZAC « Village olympique et paralympique » situés sur la commune de Saint-Ouen-sur-Seine, le conseil d’administration a autorisé le directeur général exécutif de l’établissement à signer les promesses de vente avec les groupements CDC, CDC Habitat, Icade Promotion (secteur D) et Nexity SA, Eiffage Immobilier IDF, CDC Habitat et Groupama (secteur E). Cette signature interviendra à la mi-décembre.

 

Quartus et Habitat & Humanisme transformeront le bâtiment Lelong sur la ZAC Saint-Vincent-de-Paul à Paris

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(©Lacaton & Vassal, Redelsperger, image réalisée par le Bureau Jaune)

À l’issue d’un processus de consultation lancé en juillet 2018 par la Ville de Paris et son aménageur Paris & Métropole Aménagement, le groupement conduit par Quartus vient d’être désigné lauréat pour son projet L’Agora. Ce dernier proposera 137 logements et des locaux d’activités. Il s’appuiera sur les forces du bâtiment existant et développera des solutions « frugales et bioclimatiques » pour sa transformation et son extension. Une partie du programme sera réalisée en bail réel solidaire grâce à l’OFS d’Habitat et Humanisme. La location et l’accession sociales et privées seront confondues. Des lieux collectifs seront créés et animés. Enfin, une gouvernance revisitant la question de la copropriété sera mise en place. « Notre projet pour le bâtiment Lelong se nourrit de tout ce qui a contribué à la transformation de l’ancien hôpital Saint-Vincent-de-Paul en nouveau quartier dans la continuité du projet des Grands Voisins, souligne Ludovic Boespflug, directeur général délégué de Quartus Ensemblier Urbain. C’est un projet systémique qui traduit parfaitement notre vision de la Ville dans ce qu’elle doit comporter de convivial, de solidaire et de durable ». Le projet a été imaginé par Lacaton & Vassal et Gaëtan Redelsperger. Un jardin naturaliste sera conçu par la paysagiste Cyrille Marlin. Au centre du projet, l’Agora réunira le forum des services (local mobilité, local de valorisation des déchets…), le jardin et sa serre, et la maison de la conversation, tiers-lieu ouvert au quartier comportant un café, un espace de coworking et un lieu d’expérimentation sociale. Développant une surface de plancher totale de 12 490 m², le projet se compose de 77 logements en accession libre, 34 logements locatifs sociaux qui seront gérés par Habitat et Humanisme, 26 logements en bail réel solidaire et 2 600 m² de locaux d’activités. Le dépôt du permis de construire est prévu au troisième trimestre 2020 et les travaux débuteront en 2021, pour une livraison en 2023. « C’est un projet emblématique de notre conception de la ville inclusive. Il intègre plusieurs principes qui nous sont chers : mixité sociale, espaces collectifs nombreux et généreux, écologie, participation des habitants… Et tout cela sur un site exceptionnel ! » conclut Olivier Launay, directeur général d’Habitat et Humanisme Ile-de-France.

 

PBA a diminué le bénéfice de l’opération Clichy Batignolles en accédant aux demandes des promoteurs

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La chambre régionale des comptes a examiné les comptes et la gestion de l’opération Clichy Batignolles par la société publique locale (SPL) Paris Métropole Aménagement (précédemment SPLA Paris Batignolles Aménagement) depuis 2010. Parmi les enseignements de ce document, la chambre révèle que la société PBA a accédé aux demandes des promoteurs pour près d’un tiers des lots, diminuant d’autant le bénéfice financier de l’opération. Plusieurs opérateurs privés, lauréats de lots destinés entre autres à l’habitat, ont en effet renégocié les conditions financières de leurs interventions pour un montant total de 36 M€. Ces renégociations ont eu lieu lors de la transformation de la promesse unilatérale de vente, qui avait été octroyée lors de l’appel à candidatures aux lauréats, en promesse synallagmatique. Ces promoteurs de la zone Ouest ont alors mis en avant une évolution substantielle du coût des travaux par rapport à l’offre initiale et des difficultés de commercialisation les conduisant à réajuster le prix de vente des logements en accession. La société estime en outre avoir été contrainte par un calendrier de réalisation tendu lié à ses engagements contractuels de livraison et aux échéances de remboursement de ses emprunts. « La société aurait dû prévoir des dispositions permettant tout au plus des ajustements à la marge et non des modifications d’une telle ampleur, critique la chambre. Il lui incombait de persuader les promoteurs que, pour présenter une offre sérieuse, ces derniers avaient disposé de l’intégralité des documents nécessaires dans le dossier de consultation. Ils étaient donc en mesure d’apprécier la portée des obligations mises à leur charge dans le cadre de l’appel à candidatures, tant sur le plan technique que financier. » Et d’ajouter : « En donnant suite à une partie des demandes de renégociation à la baisse des charges foncières, la société PBA a accepté de prendre à son compte une partie de la charge qui incombait initialement aux promoteurs. » En dépit de ces renégociations, l’opération, pour la société, devrait être bénéficiaire à terminaison à hauteur de 122,5 M€. En définitif, le coût financier pour la Ville de Paris devait approcher le montant de 282 M€.

 

Consultim rachète iPLUS auprès de Foncia

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Consultim annonce le rachat de iPLUS, acteur historique sur le marché du démembrement de propriété fondé par Arnaud Jaffrain en 2008 et qui totalise plus de 250 opérations et 3 600 logements financés depuis sa création. Cette acquisition doit permettre à Consultim de proposer à ses partenaires une nouvelle classe d’actif immobilier et s’inscrit dans la stratégie du groupe visant à être présent sur l’ensemble du spectre de l’investissement immobilier.

 

Foncière Atland renforce son organisation

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(©Nick Youngson - Alpha Stock Images [CC BY-SA 3.0])

Pour accompagner la croissance de ses activités d'investissement et de développement pour compte propre, Foncière Atland, présidée par Georges Rocchietta, renforce son organisation avec l'annonce de quatre nominations. Lawrence Delahaye (43 ans), directeur des investissements de Foncière Atland depuis 2013, est promu directeur général adjoint investissement de la société Voisin. A la tête d'une équipe de 7 personnes, il assumera la responsabilité du pôle investissement. Jonathan Azoulay (39 ans), est nommé directeur général délégué de Foncière Atland REIM. Il a rejoint Foncière Atland en 2007 en tant qu'asset manager, avant de se voir confier le poste de directeur de l'asset management en 2010. Christian Vallaud (45 ans), directeur du développement de Foncière Atland REIM depuis 2008 prend la direction du pôle activités commerces et entrepôts. Guillaume Heiser (45 ans) rejoint Foncière Atland REIM en qualité de directeur du pôle bureaux. Il a exercé 19 ans au sein des Nouveaux Constructeurs, en tant que directeur de programmes puis de directeur du développement tertiaire Ile-de-France et régions.

 

Les nombres de logements autorisés et des mises en chantier chutent

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Sur un an, de novembre 2018 à octobre 2019, le nombre de logements autorisés à la construction (442 800 unités) baisse (-4,9 %) par rapport aux douze mois précédents, selon les chiffres publiés par le ministère de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Les logements en résidence sont en hausse (+4 %) et l’individuel pur croît légèrement (+0,4 %). Le collectif hors résidence baisse fortement (-9,4 %) ainsi que l’individuel groupé, mais dans une moindre mesure (-3,1 %). De novembre 2018 à octobre 2019, avec 409 700 unités, les mises en chantier de logements diminuent (- 4,1%) par rapport aux douze mois précédents. Tous les types de logements reculent : les logements en résidence (- 8,4 %), le collectif hors résidence (- 4,4 %), l’individuel pur (- 3,4 %), et les logements individuels groupés (- 0,8 %).

 

Les prix des logements anciens continuent d’augmenter

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Au troisième trimestre 2019, les prix des logements anciens en France (hors Mayotte) continuent d’augmenter : +1 % par rapport au deuxième trimestre 2019 (données provisoires corrigées des variations saisonnières), soit plus rapidement qu’au trimestre précédent (+0,7 %). Sur un an, les prix accélèrent légèrement : +3,2 %, après 3,1 %. Comme observé depuis fin 2016, la hausse reste plus importante pour les appartements (+4,0 % en un an) que pour les maisons (+2,5 %). Paris continue de tirer vers le haut les prix des appartements en Île-de-France : +6,1 % sur un an au troisième trimestre 2019, après +6,3 % au deuxième trimestre et +6,6 % au premier.

 

L’Assemblée nationale adopte en première lecture la proposition de loi du député Lagleize

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(©Wikipedia / Richard Ying et Tangui Morlier CC BY-SA 3.0)

La proposition de loi portée par le député Jean-Luc Lagleize a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale. Elle vise à limiter la hausse des prix immobiliers. Le gouvernement avait missionné en février 2019 l’élu sur des solutions pour endiguer la hausse du coût du foncier et augmenter l’offre de logements accessibles aux Français. Parmi les dispositifs de la proposition de loi figure le mécanisme de dissociation de la propriété du foncier et de celle du bâti. Il s’inspire directement des organismes de foncier solidaire (OFS) qui soutiennent l’accès à la propriété des ménages modestes. Ce dispositif, instauré par la loi ALUR, a été renforcé par le gouvernement dans la loi ELAN. Une vingtaine d’OFS ont été créées en deux ans. Plus de 8400 logements sont d’ores et déjà programmés, les premiers d’entre-eux seront livrés au premier semestre 2020. Le dispositif actuel se concentre sur l’accession sociale à la propriété et est ouvert sous condition de ressources. Son principe sera élargi prochainement à l’ensemble des logements grâce à des offices fonciers libres (OFL), détenus à majorité par des capitaux publics. La proposition de loi vient aussi limiter le recours aux enchères pour les ventes de fonciers de l’Etat et des collectivités.

 

Caisse des Dépôts accroît ses financements en faveur des projets territoriaux verts

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A l’occasion de la semaine de la finance climat, le groupe Caisse des Dépôts rehausse son ambition climatique en engageant l’ensemble de ses métiers à concourir par leurs actions et outils de financement à la limitation du réchauffement climatique à 1,5°C. Cet engagement se traduit notamment par une hausse de son objectif de financement de la transition écologique et énergétique (TEE). Annoncés en 2018 à hauteur de 16 Mds€, les financements en faveur de la TEE d’ici 2020 sont déjà revus à la hausse. La Banque des Territoires et Bpifrance mobiliseront 18 Mds€ pour soutenir des projets à impact climatique positif. Au total, le groupe mobilisera 20 Mds€ sur 2018-2020. Concernant la décarbonation de ses portefeuilles de placements financiers, le groupe (CDC, Bpifrance et CNP Assurances) qui avait dépassé ses objectifs en 2018 développera, pour atteindre la neutralité carbone, des méthodologies performantes et transparentes en s’appuyant notamment sur l’alliance « UN convened Net Zero Asset Owner Alliance » pilotée par UNEP-FI et les PRI. Enfin, la Caisse des Dépôts prévoit un renforcement de sa politique concernant le charbon thermique. Le groupe, qui ne finance aucune entreprise dont le chiffre d’affaires est exposé à plus de 10 % au charbon thermique, rejoint l’Alliance Powering Past Coal et, à compter de 2021, n’effectuera aucun nouvel investissement dans les sociétés qui développent de nouvelles centrales à charbon.

 

Le gouvernement se mobilise avec les entreprises et les collectivités locales pour développer le covoiturage

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(©Wikipedia / Cobber17 CC BY-SA 3.0)

Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’Etat chargé des Transports, ont lancé avec les acteurs de la mobilité la mobilisation pour le covoiturage au quotidien. Elle marque l’aboutissement de la démarche de construction d’un plan national lancée il y a un an par le ministère. L’objectif du gouvernement est de faire de ce mode de déplacement « une évidence » pour les déplacements du quotidien, en particulier les trajets domicile-travail. La voiture est le premier mode de déplacement des Français mais seulement 3% d’entre eux l’utilisent dans les trajets domicile-travail. Lors de la mobilisation lancée ce jour, le gouvernement et les acteurs du covoiturage se sont engagés dans l’ambition de tripler la part du covoiturage dans les déplacements du quotidien d’ici 2024, en atteignant au moins 3 millions de covoitureurs.

Par François Perrigault (@fperrigault)

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