Xavier d’Aumale : « Blablacar est une grande aventure collective »

Décideurs. Comment appréhendez-vous votre fonction de head of talent acquisition??

Xavier d’Aumale. C’est une mission exaltante qui est au cœur des enjeux de « scale-up » de Blablacar?! Il s’agit de conserver toute l’agilité d’une société en forte croissance avec un degré d’exigence élevé dans nos recrutements. Notre principal défi réside dans l’internationalisation de nos compétences tout en veillant à apporter toujours plus d’expertise pour s’attaquer à toujours plus de complexité. Il s’agit également de continuer à faire vivre et évoluer notre culture en intégrant toujours plus de diversité et d’expériences.

Blablacar est une entreprise en hypercroissance, comment gérez-vous cela du point de vue du recrutement??

Blablacar connaît une croissance exponentielle du fait de l’engouement autour du covoiturage et de l’expansion géographique de notre service, présent aujourd’hui dans vingt-deux pays, sur trois continents. Notre équipe est aujourd’hui constituée de plus de 500 collaborateurs, pratiquement tous covoitureurs?! L’équipe talent acquisition est composée de cinq personnes et nous travaillons en étroite collaboration avec les différents managers sur leurs recrutements, en France comme à l’étranger. Nous sommes également l’un des maillons de la chaîne, plus globale, de l’intégration des nouveaux venus. Le processus de recrutement ne s’arrête pas au moment de la signature du contrat. La phase d’intégration est tout aussi importante, avec un effort particulier réalisé pour les « onboarding », l’accueil des nouveaux salariés. Ils disposent d’un parrain/marraine à leur arrivée et d’une semaine de formation à Paris avec les différentes équipes sans compter sur le Blablalearn, un outil de formation en e-learning avec des modules créés par les collaborateurs de Blablacar eux-mêmes.

Vous recherchez actuellement des profils techniques?: quelle est votre stratégie pour les attirer ?

De nombreux postes sont ouverts pour différents types de profils techniques?: product manager, ingénieur réseaux, développeur web et mobile, data scientist... En plus des conditions de travail attrayantes, nous proposons des défis techniques stimulants et à portée globale au sein de Blablacar, dans une ambiance « fun & serious ». Cela passe par une organisation agile, en « tribe », c’est-à-dire en petites équipes composées de plusieurs métiers et réunies autour d’un projet. Nous organisons de ce fait de nombreux meet-ups dans nos locaux et allons fréquemment dans les écoles d’ingénieurs et de code afin de rencontrer les meilleurs talents.

Blablacar a reçu le label « Happy at Work » en 2015, que faites-vous pour maintenir ce bien-être au travail ?

Les fondateurs de Blablacar accordent une grande importance à ce sujet. Le bien-être au travail est en effet clé pour la motivation de l’équipe mais également pour attirer de nouveaux talents. Au-delà des conditions de travail privilégiées, je parlerais d’une organisation très agile et plutôt horizontale ainsi qu’une forte culture d’entreprise prônant l’autonomie et la responsabilisation de chacun. Nous faisons confiance a priori et non a posteriori chez Blablacar, et l’échec n’est pas tabou quand il est facteur d’apprentissage, comme l’indique l’une de nos valeurs « fail, learn, succeed ». Nous répondons aux attentes des salariés d’aujourd’hui. Pour vous donner des exemples de pratiques concrètes, les covoiturages des collaborateurs sont remboursés s’ils remplissent un rapport de feedback, le programme Blablaswap permet d’aller travailler une semaine par an dans l’un de nos bureaux à l’étranger ou encore chaque collaborateur dispose d’actions gratuites. Blablacar est en effet une grande aventure collective.

Propos recueillis par Roxane Croisier