L'expertise et la discrétion sont leurs armes pour traquer les profils rares ou spécifiques... Sans relâche, ils recherchent la pépite qui changera la vie de l'entreprise.

Michel David : le pure player du private equity

Lorsqu’un fonds prend une participation majoritaire dans une société, il lui arrive fréquemment d’introduire des dirigeants dans le top management. Le profil idéal est celui de manager investisseur capable de représenter le fonds tout en se fondant dans la culture de la nouvelle entre-prise. Le choix de la bonne personne doit se faire avec doigté. C’est le travail de Michel David, fondateur du cabinet Creative Value, qui fait figure de référence sur ce marché de niche. Ce passionné de boxe française qu’il pratique depuis plus de vingt ans le clame : "Je n’ai pas grand-chose à voir avec les chasseurs de têtes" et leurs "méthodes traditionnelles". Michel David, qui baigne depuis des années dans le milieu du capital risque, multiplie les rencontres et possède sûrement le "vivier" le plus étoffé de la place de Paris. Résultat, l’homme qui se définit comme un "sprinter" a la capacité de trouver le bon manager très rapidement : entre une heure et deux jours. La multiplication des levées depuis plusieurs années est une aubaine pour l’activité de Creative Value qui a le sentiment que "le private equity se vulgarise et devient un mass market", ce qui entraîne une complexification des processus d’intermédiation, pousse les prix vers le haut. Et rend Michel David de plus en plus incontournable dans ce microcosme.

Pierre Fouques-Duparc : chief digital recruteur

Dans les entreprises, les frontières bougent. Les élites se recomposent autour des populations en première ligne des transformations. En témoigne l’importance prise ces dernières années, et celle-ci tout particulièrement, par les DSI et autres chief data officers. On comprend dès lors que les pêcheurs de perles rares digitales n’aient pas chômé. Au plus fort de la crise, parmi "les six missions de recrutement en cours, aucune n’a été suspendue", relate Pierre Fouques Duparc. Le directeur général de Boyden s’impose comme un partenaire de choix pour les entreprises désireuses – et parfois contraintes – de procéder à leur révolution digitale. Ancien de Capgemini, où il a occupé notamment la fonction de vice-président global telecom services puis celle de vice-président France en charge de la direction des grands comptes, il est pour ainsi dire un pur produit technologique. Un label d’excellence, une norme d’expertise, qui lui permettent d’encourager les entreprises à "faire évoluer leur comité stratégique en comité digital". Mais pas seulement. Car, avant de rejoindre le conseil, Pierre Fouques Duparc a entamé son parcours au Crédit lyonnais en tant qu’analyste au bureau de New York. Ce qui rend son avis d’autant plus précieux dans des dossiers aussi stratégiques que celui de la succession de Thierry Breton à la tête d’Atos

Raphaël Czuwak : l'ascension à pas feutrés

L'homme est à l’image du cabinet qu’il dirige : discret ... mais influent. Peu connu du grand public, Egon Zehnder a su se rendre indispensable auprès des dirigeants de grandes entreprises. En interne, il en va de même pour Raphaël Czuwak. Ce féru de musique classique a forgé son leadership au contact des plus grands penseurs en la matière comme Carol Kauffman, la directrice de l’Institut de coaching d’Harvard, ou Erica Ariel Fox, la cofondatrice de Moebius Executive Leadership. Formé à l’ESCP et à l’Insead, il rejoint Egon Zehnder en 2001 après un passage par McKinsey moins pour "le métier" que pour "la vision plus humaniste, moins transactionnelle" du numéro un du recrutement. Le résultat ? Il impulse désormais cet état d’esprit en sa qualité de patron du bureau parisien. Mais, conscient "que les attentes évoluent", il participe surtout à faire une plus grande place au conseil en leadership. Manière de marquer discrètement l’activité du cabinet de son empreinte, de sa croyance "en un leadership à la fois de performance, de responsabilité et d’humanisme".

Michael Boroian : à la pointe de la mode

Il existe un univers qui requiert la maîtrise de codes subtils et bien établis, c’est bien celui du luxe et des grandes maisons de couture. Michael Boroian y règne parmi les maîtres incontestés. Le cabinet de chasse de têtes qu’il a fondé, Sterling International, est implanté – of course – à Paris, New York et Milan, ainsi qu’à Bruxelles. Son nom se cache souvent derrière les conquêtes les plus stratégiques des très grands noms de l’industrie de la mode. Il a développé un savoir-faire que beaucoup lui envient pour parler – en cinq langues qui plus est – avec autant d’aisance aux patrons business et aux directeurs artistiques et designers les plus excentriques. Comme ses clients, il s’emploie aujourd’hui à rester au plus haut niveau et à conserver sa conquête la plus précieuse, celle d’une réputation irréprochable. Pour y parvenir, il transmet avec exigence à son équipe des valeurs d’éthique, de transparence et de courtoisie. On ne peut se lasser de l’écouter évoquer ses aventures professionnelles avec le plus chic des accents américains. Mais avant de le rejoindre pour déjeuner... on vérifie deux fois sa tenue !

Marie-Hélène Brissot, Marianne Fougère, Lucas Jakubowicz

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