Après l’annonce du départ de son directeur général, Gonzalve Bich, petit-fils du fondateur de la marque, BIC finalise ce 11 décembre,le rachat de l’entreprise britannique Tangle Teezer. Cette transaction, estimée à 200 millions d’euros, marque une nouvelle étape dans la diversification des activités de BIC, leader emblématique du marché des stylos.

Une acquisition qui va faire couler beaucoup d’encre. Connue pour ses articles de papeterie, l’entreprise française se diversifie dans les soins capillaires depuis 2003 et poursuit aujourd’hui son développement en rachetant l’entreprise britannique Tangle Teezer à 100 %. Fondé en 2007, le spécialiste de la fabrication de brosses à cheveux démêlantes a été accompagné en 2021 par le fonds d’investissement Mayfair Equity Partners. Un suivi qui a permis à la société de consolider ses activités à l’international. BIC acquiert donc une entreprise rentable affichant un chiffre d’affaires annuel de 70 millions d’euros, qui se targue d’être numéro 1 en Grande-Bretagne et numéro 4 aux États-Unis. Une opération qui tombe à pic, annoncée deux jours après le refus de son directeur général de continuer à diriger l’entreprise familiale à la fin de son mandat.

"Je quitterai le groupe après y avoir passé plus de vingt ans, dont sept en tant que directeur général, avec le sentiment du devoir accompli"

L'héritage familial de BIC

Gonzalve Bich occupe le poste de directeur général depuis sept ans et cumule vingt ans d’ancienneté dans l’entreprise familiale. Il aidera le conseil d’administration à trouver son successeur, puis restera dans le groupe en tant que senior advisor. Il est le petit-fils du fondateur Marcel Bich, qui a construit les bases de l’empire actuel dans une usine de Clichy. Il est le troisième membre de la famille à diriger l’entreprise après son père, Bruno Bich, qui a développé la marque BIC à l’international et notamment aux États-Unis. Après un passage à vide pendant la crise sanitaire de 2020, Gonzalve Bich restructure l’entreprise. Il est à l’origine du "Plan Horizon", qui a fait passer le chiffre d’affaires du groupe à plus de 2 milliards d’euros et le taux d’innovation à 10 %, tout en simplifiant l’empreinte industrielle du groupe et en menant plusieurs acquisitions majeures. "Je quitterai le groupe après y avoir passé plus de vingt ans dont sept en tant que directeur général, avec le sentiment du devoir accompli" déclare Gonzalve Bich dans un communiqué de presse. Pour le champion du stylo, il faut maintenant trouver un remplaçant externe à l’entreprise d’ici au 30 septembre 2025.

Lucas Simonnet

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