Le promoteur n’est toujours pas sorti de la crise, mais fait preuve d’optimisme prudent.
Chiffre d'affaire en baisse et licenciements chez Nexity
Avec un marché français toujours en berne, la situation du plus grand promoteur hexagonal n’est sans surprise pas au beau fixe. Nexity a en effet annoncé que son chiffre d’affaires sur les neuf premiers mois de l’année était en baisse de 13 % par rapport à la même période en 2023. Il n’a donc récolté que 2,57 milliards d’euros de chiffre d’affaires entre janvier et septembre.
Un contexte économique difficile qui s’accompagne par le licenciement de 275 employés. Ce dernier s’inscrit dans le plan de sauvegarde de l’emploi dévoilé en avril qui prévoyait la suppression de 500 métiers. Ce sont ainsi un peu moins de la moitié de ces réductions de postes qui ont été effectuées via des reclassements et départs volontaires. Pour réduire son endettement, Nexity s’était également séparé de son activité de gestion locative ainsi que de sa branche consacrée à l’administration de biens.
"La performance de Nexity pour ce troisième trimestre est conforme à notre trajectoire, et le scénario de la crise de notre secteur se déroule comme je le décris depuis plus d’un an. Parce que nous avions été parmi les premiers à anticiper cette crise, nous avons su les premiers nous donner les moyens de la surmonter" commente Véronique Bédague, présidente-directrice générale du groupe.
Nexity note toutefois que certains signaux sont positifs, dans la foulée de la baisse des taux directeurs. La vente de biens aux individus repart en effet à la hausse de 11 % au troisième trimestre, et est en hausse de 4 % par rapport à la même période en 2023. Une tendance portée notamment par les primo-accédants, soutenue par le prêt groupe bonifié à 0 %. Nexity ajoute qu’il compte continuer sa stratégie de désendettement, ainsi qu’adapter son offre commerciale vers des projets centrés sur la régénération urbaine.
François Arias