Quelques objets littéraires et journalistiques qui ont retenu l'attention de la rédaction de Décideurs RH en octobre 2024.

Vers un nouveau contrat social
Sortir du travail qui ne paie plus

Un livre iconoclaste aux Éditions de l’Aube qui propose des solutions ni de gauche ni de droite pour sortir du constat que nous sommes la première génération depuis 1945 à travailler sans avoir l’espoir de changer de conditions de vie. Rares sont les expertises aussi fines de la situation actuelle.

Sortir du travail qui ne paie plus, de Antoine Foucher, Éditions de l’Aube, 2024, 138 pages, 17 euros.

 

 

 

 À lire : Antoine Foucher : "Une baisse de 10 points des cotisations salariales en 5 ans, c’est 100 milliards rendus aux travailleurs français" 

 

En vrac :

  • Féminisation en entreprise : des initiatives bien intentionnées, mais un modèle patriarcal toujours dominant

Une étude présentée dans The Conversation montre que les mécanismes visant à féminiser les équipes dirigeantes reposent sur des préconceptions patriarcales.

L’étude met en lumière plusieurs constats majeurs sur les dispositifs de féminisation dans les grandes entreprises du SBF120 :

  1. Reproduction des inégalités : Les initiatives des réseaux féminins visent à promouvoir les femmes aux postes de pouvoir, mais elles perpétuent souvent les structures patriarcales. Les critères de succès sont fondés sur des modèles de carrière masculins, valorisant la gestion de grandes équipes, le chiffre d’affaires et la mobilité.
  2. Un indicateur patriarcal : Le pourcentage de femmes cadres est l’indicateur clé suivi par les entreprises, mais il repose sur des classifications de postes qui valorisent des critères historiquement « masculins ». Cela pousse les femmes à s’adapter à un système établi, sans remettre en cause les normes de pouvoir.
  3. Logique de performance : Les entreprises justifient la féminisation par une amélioration de la performance financière, suggérant que les femmes doivent prouver leur utilité en tant que « compléments » des hommes, au lieu de valoriser leur présence pour elle-même. Cette logique perpétue les stéréotypes de genre.
  4. Formation renforçant les stéréotypes : Les formations dédiées aux femmes sont censées les préparer à évoluer dans l’organisation, mais elles renforcent souvent les rôles de genre en valorisant des « qualités féminines » comme l'empathie, opposées aux « qualités masculines » comme la compétitivité.
  5. Manque de réflexion structurelle : Les initiatives court-termistes (recrutement externe, promotion ciblée) traitent les symptômes des inégalités plutôt que de questionner les obstacles structurels. Par exemple, les femmes sont encouragées à gérer la conciliation famille-carrière, tandis que les hommes ne sont pas formés à partager ces responsabilités.

Malgré les progrès apparents, ces dispositifs ne suffisent pas à briser les schémas patriarcaux et nécessitent une réflexion plus profonde sur les normes de carrière et les rapports de genre.

 

À lire : Un bilan mitigé pour l’index d’égalité professionnelle selon le HCE

 

Judith Aquien et Elsa Guérin

Prochains rendez-vous
Décideurs RH

28 novembre 2024
Les Victoires du Capital humain
L'incontournable des directions RH
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER VIP ● REMISE DE PRIX 
Voir le site » 

2 avril 2025
U-Spring, Le Printemps des universités d'entreprises
La journée qui célèbre le learning
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER VIP ● REMISE DE PRIX
Voir le site »

Été 2025
Talents!
L'événement consacré aux enjeux d’attraction des talents et au recrutement
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER VIP ● REMISE DE PRIX
Voir le site »

Octobre 2025
Les Rencontres du droit social
Le rendez-vous des acteurs du droit social
CONFÉRENCES ● DÉJEUNER VIP 
Voir le site »

GUIDES DÉCIDEURS RH

> Guide 2024

Newsletter Flash

Pour recevoir la newsletter du Magazine Décideurs, merci de renseigner votre mail