Laurence Pessez, directrice RSE, est intervenue lors de la conférence de presse du groupe. Une première. Lors de ce rendez-vous, le groupe a présenté des résultats de bonne facture, avec un produit net bancaire en hausse de 4,9 %.

BNP Paribas présentait ce matin ses résultats annuels 2019. L’occasion pour la banque de la rue d’Antin de faire le point sur l’activité de ses différents pôles mais aussi de détailler ses objectifs pour 2020. Un petit air différent planait sur cette présentation puisque, pour la première fois, Laurence Pessez, directrice RSE - siégeait autour de la table. Table habituellement composée du directeur général, du directeur général délégué ainsi que des DG adjoints.

Il faut dire qu’en 2019 BNP Paribas se dotait d’une « raison d’être ». Ce dernier inscrit dans le marbre son accompagnement des grandes transitions, que ce soit dans la transformation digitale ou en se fixant comme ambition de devenir un leader mondial de la finance durable. « Pour nous, c’est déjà une réalité », insiste Laurence Pessez. Elle ajoute que son groupe est moteur dans la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU. « Cela ne suffit pas d’être un leader, il faut aussi rassembler nos pairs », affirme celle qui fédère les autres établissements sur le sujet. Aujourd’hui, 130 banques sont signataires de ces principes qu’elle qualifie de « boussole ». Par exemple, BNP Paribas s’engage à soutenir à hauteur de 6 milliards d’euros les associations et entreprises de l’économie sociale et solidaire d’ici à fin 2020.

Tous les pôles à la hauteur

Au-delà de ces sujets devenus incontournables, la banque affiche un résultat net en hausse de 8,6 % sur un an, à 8,17 milliards d’euros, soit une donnée meilleure qu’attendue puisque les analystes tablaient en moyenne sur 7,84 milliards d’euros, d’après Fact Set. Le produit net bancaire est, lui, en hausse de 4,9 % par rapport à 2018 et le résultat d’exploitation progresse de 9,7 % à 10,06 milliards d’euros. Par métiers, les revenus croissent dans tous les pôles opérationnels : +0,8 % à 15,814 milliards d’euros pour les marchés domestiques, +6,9 % à 17,183 milliards pour la partie services financiers internationaux et +11,6 % à 18,080 milliards en ce qui concerne CIB (la partie banque d’investissement). La solidité de BNP Paribas se confirme puisque l’entreprise jouit d’un ratio CET1 de 12,1 % au 31 décembre 2019. « On arrive à une sorte de plateau pour les fonds propres des bancaires en Europe », commente Jean-Laurent Bonnafé, le patron de BNP Paribas.

Son numéro 2, Philippe Bordenave, constate les effets du plan 2020, qui entre dans sa dernière année. Les économies de coûts depuis son lancement atteignent les 1,8 milliard d’euros et 1,5 milliard supplémentaires devraient être dégagés d’ici à décembre. Pour rappel, ce plan inclut la digitalisation des parcours clients, l’utilisation industrielle de nouvelles technologies ou encore la mise en place de plateformes spécialisées et mutualisées. La transformation en cours va permettre un ajustement additionnel du parc immobilier grâce au développement du télétravail et du flex office. Ce qui va entraîner une cession d’immeubles qui générerait des plus-values immobilières de 500 millions d’euros.

Pour les prochains mois, Philippe Bordenave considère que le modèle diversifié de son établissement le protégera des perspectives économiques globales moyennes dont font partie les taux bas qui viennent écraser les marges au sein des banques de détail. Le tout sans compter les risques liés au Coronavirus et qui n’ont pas encore été intégrés aux données macroéconomiques. BNP Paribas se montre confiante en estimant pouvoir encore croître en 2020 mais reste prudente, comme à son habitude.

Olivia Vignaud

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