Selon le Financial Times, Blue Origin, la société du milliardaire, est considérée comme une entreprise « essentielle » par le gouvernement américain. Celui-ci lui accorde une exception pour continuer à opérer, malgré la crise du Covid-19.

En cette période de crise sanitaire, les affaires ne faiblissent pas pour Jeff Bezos. Son site d'e.commerce, Amazon enregistre une envolée de la demande alors que le nombre de personnes confinées ne cesse d'augmenter. Si cette hausse n'est pas une synécure pour le géant du numérique, qui essuie de vives critiques - légitimes - quant à sa gestion du personnel dont la protection est impérative - l'entreprise est bien l'une des rares à bénéficier d'un business accru. Aujourd’hui, le Financial Times, dévoile une autre bonne nouvelle pour le milliardaire : sa société spatiale, Blue Origin, a été autorisée par le gouvernement américain à poursuivre ses activités. Celles-ci étant considérées comme « essentielles », au regard de leur valeur future pour la sécurité nationale.

Une fusée réutilisable

Lancée en 2000 par le milliardaire, Blue Origin, travaille sur la construction d'une fusée réutilisable, New Glenn, dont le premier vol était jusqu’à présent prévu pour 2021. Pour ce faire, l'homme d'affaires a remporté en 2018 un contrat de 500 millions de dollars avec l’armée de l’air américaine, qui mise sur trois entreprises pour envoyer ses satellites dans l’espace.

Par ailleurs, Blue Origin – en partie financée par la vente d’actions Amazon – s’apprête à lancer un nouveau vol d’essai de son systèm de fusée New Shepard, dans le courant de l’année. Un appareil mono-étage destiné au tourisme spatial et qui a effectué son premier décollage en 2015.

Bien que la société de Jeff Bezos ne prévoit pas encore de modifier ses calendriers de lancements en raison du Covid-19, elle évalue continuellement la situation, indiquant que la sécurité de ses employés restait sa priorité.

« Les experts avertissent que l’épidémie de Coronavirus pourrait avoir un impact durable sur l’exploration spatiale, repoussant les plus grandes missions de plusieurs mois, voire de plusieurs années, si les fenêtres de lancement sont manquées », note le Financial Times.

De son côté, la Nasa a indiqué samedi au journal britannique que sa mission sur mars était en bonne voie. L’agence doit lancer en juillet son prochain rover martien, Persévérance, qui aura pour mission d'étudier la géologie du sol et les roches de la planète rouge. Or, cette opération exige l’alignement de la Terre et de Mars, une fenêtre qui revient seulement tous les 26 mois…

Olivia Vignaud

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