Au sein de BDO France depuis 2013, Arnaud Naudan, a récemment été nommé président du directoire à l’issue de la première élection interne du cabinet. Pour l’occasion, il revient sur les ambitions du groupe ainsi que les enjeux de la période actuelle et à venir.

Décideurs. Votre nomination à la direction de BDO France s’inscrit-elle dans une logique de développement de l’activité française du groupe ? Quelles sont vos ambitions pour BDO France ? 

Arnaud Naudan. Effectivement, BDO a l’ambition de se développer sur le marché français. Nous sommes aujourd’hui classés au 5e rang mondial des cabinets d’audit et de conseil et la France représente un territoire stratégique pour nous. Du fait de mon expertise dans les secteurs financier et de la gestion des risques, je pousse évidemment le développement de ces axes mais nous renforçons aussi l’ensemble des autres métiers en matière d’expertise conseil, social, conseil en corporate finance, arbitrage, management et métiers juridique et fiscal. Nous bénéficions aussi d’expertises dans certains secteurs, notamment en financial services, que nous déployons en complémentarité avec nos métiers traditionnels.

Quels ont été les enjeux majeurs à surmonter au titre de l’année 2020 ? 

L’année 2020 a été vraiment particulière et nous éprouvons un très grand respect à l’égard des dirigeants qui font face à cette crise sanitaire. Nous avons accompagné activement les clients dans ces difficultés, au même titre que d’autres professions de conseils. Ce support correspond à l’ADN de BDO France, qui intervient en tant que tiers de confiance auprès des dirigeants et continuera cet accompagnement en 2021. Une année difficile en perspective au cours de laquelle les effets économiques de la crise vont probablement s’accentuer  – notamment avec le remboursement des PGE. Un des objectifs majeurs de l’année 2020 a été de défendre l’intérêt des clients en sortie de crise. Nous participerons également aux débats publics pour que les intérêts des dirigeants soient respectés. 

Quels secteurs porteront l’activité transactionnelle sur l’année 2021 ? 

L’activité M&A est désormais assez soutenue mais il reste difficile de parler de secteurs porteurs. Naturellement les plus affectés ont tendance à se consolider mais restent à observer. Nous avons aussi développé des expertises sectorielles avec nos équipes M&A afin de répondre aux demandes. 

Quel est, en cette période singulière, le positionnement de BDO France vis-à-vis de ses clients ? Que pouvons-nous attendre pour 2021 ? 

Notre activité est très diversifiée avec plus de 25 000 clients en France. Il est donc nécessaire – encore plus aujourd’hui – de proposer une grande pluralité d’expertises. Le modèle pluridisciplinaire que nous proposons fait notre force avec une offre complète pour accompagner les dirigeants dans la gestion de leur entreprise, de la TPE à l’ETI principalement, tout en développant des expertises de niche sur des gros comptes. 

Le plan stratégique pour 2021 se veut dans la continuité de l’activité de BDO France mais avec un plan d’investissement renforcé. Le premier objectif est celui de la croissance et notamment le gain de parts de marché. Nous souhaitons doubler de taille sur 5 ans    en proposant des offres digitales et innovantes. Nous cherchons également à poursuivre le développement de la RSE au sein de notre activité, avec une prise en compte du business inclusif sans se limiter aux aspects quantitatifs du métier.

Propos recueillis par David Glaser

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