Le groupe britannique Pearson, propriétaire du quotidien créé en 1888, a annoncé jeudi 23 juillet la cession de ce dernier au japonais Nikkei pour plus d’un milliard d’euros.
C’est finalement la firme japonaise Nikkei, éditrice du journal éponyme, qui met la main sur le Financial Times pour 1,2 milliard d’euros. Alors que le groupe de presse allemand Alex Springer était en discussion avec Pearson depuis près d’un an. L’acquisition, qui devrait être bouclée à la fin du quatrième trimestre 2015, est néanmoins soumise à l’approbation des autorités locales de la concurrence et ne comprend pas la participation de 50 % dans The Economist Group de la maison-mère FT Group. Initialement valorisée 1,44 milliard d’euros, la bible des milieux d’affaires compte 720 000 abonnés dont 30 % en print et 70 % en digital. En 2014, le FT a généré un revenu de 471 millions d’euros : la société nippone fait somme toute une bonne affaire. L’opération présente un multiple d’EBE d’environ 15. Pour Pearson, c’est également l’occasion de réduire son endettement ou de verser des dividendes à ses actionnaires. En 2014, les bénéfices de l’entreprise avaient chuté de 12,5 %, tombant à 645 millions d’euros. Spécialisé dans l’édition et les services pour le secteur de l’éducation aux États-Unis, le premier éditeur mondial a résolu de se séparer – à prix d’or - du FT après cinquante-huit ans de bons et loyaux services.

Conseils cédant : financiers : Goldman Sachs, Evercore Partners ; juridique : Freshfields Bruckhaus Deringer ; conseils acquéreur : financier : Rothschild ; juridique : Skadden Arps Slate Meagher & Flom.

S.S.S.

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