Bold Avocats bâtit le droit des start-up
En deux ans, Bold Avocats est passé d’un effectif de 20 à 60 personnes. Tout récemment, le cabinet a recruté 17 professionnels pour étoffer ses équipes consacrées au droit, au marketing, à l’IT ou encore à la vente. Ses missions ont dans le même temps évolué puisque depuis le mois de septembre, il est à la fois un cabinet d’avocats, qui compte 35 avocats pour un total d’une cinquantaine de juristes, et un cabinet d’expertise comptable, exerçant ainsi sous le statut de société pluriprofessionnelle d’exercice. Très impliqué dans l’écosystème des start-up, il repose sur un modèle qui se veut proche de celui d’une entreprise et ne ressemble en rien aux cabinets classiques.
Abonnement mensuel illimité
Né en 2018 d’un spin-off du cabinet 11.100.34, Bold Avocats est porté par les quatre associés fondateurs : Serge Vatine, Clarisse Berrebi, Éléonore Zahlen et Thomas Peignier. Positionnée sur une large palette de matières du droit des affaires, la structure conseille exclusivement des entrepreneurs. "Nous sommes toujours de leur côté, jamais de celui des investisseurs, et intervenons sur toutes les problématiques auxquelles ils sont confrontés lorsqu’ils créent ou développent leur start-up", explique Clarisse Berrebi. Thomas Peignier, Serge Vatine et Elhame Hmaimid (également associée) interviennent sur les dossiers corporate et private equity, tandis que Clarisse Berrebi se consacre au droit fiscal. Éléonore Zahlen axe sa pratique sur l’IP, l’IT et les contrats. "Au fil du temps, un vrai droit des start-up a émergé", constate Clarisse Berrebi. Pour accompagner ensemble les clients du cabinet, plusieurs équipes d’avocats coexistent ainsi, chacune se dédiant à une spécialité particulière : celle du corporate, du private equity et du M&A, celle de la gestion des relations contractuelles (en droit social, commercial et des procédures collectives notamment), ainsi que celle des actifs d’une société, à savoir la data, l’IP, le droit fiscal et la comptabilité.
Autour de ces compétences juridiques gravitent ensuite les équipes commerciales, comptables, de spécialistes de la communication et du marketing, et des systèmes informatiques qui regroupent une dizaine de personnes. "Nous ne voulions pas simplement créer une marque mais une vraie entreprise, relève Clarisse Berrebi. Nos équipes fournissent un vrai travail opérationnel" venant en support à la prestation des avocats. Pour ce faire, Bold Avocats a misé sur l’innovation de son système de facturation en proposant un abonnement forfaitaire illimité, donnant accès à toute l’ingénierie juridique du cabinet mais aussi un forfait mensuel, pour une opération particulière, une levée de fonds par exemple, dont la réalisation dépend du montant en jeu.
Partenaire des levées de fond
Parmi les 17 nouvelles recrues, des professionnels de la fiscalité mais aussi des avocats collaborateurs en private equity qui viendront renforcer les rangs de Bold Avocats. Une aubaine pour Serge Vatine, qui réalise une centaine de levées de fonds par an, et dont l’activité n’a pas diminué, y compris durant la crise sanitaire. Parmi les dernières en date, celle de GarantMe cet été, qui a réalisé une levée de 4 millions euros ou encore celle de la banque en ligne Shine, lors de son rachat par la Société générale, qui s’est réalisée en un temps record. L’opération de Playplay avoisinait quant à elle les 10 millions d’euros. "Nous avons globalement maintenu notre niveau d’opérations cette année, grâce à la mobilisation continue de l’équipe en dépit du confinement", conclut l’associé. Cet accompagnement sans relâche en période de vaches maigres confirme la force du lien qui unit le cabinet à ses clients. "Nous n’avons pas de clients, uniquement des partenaires", précise d’ailleurs Serge Vatine. Le cabinet Bold, dont le nom est issu de l’anglais et qui signifie « audacieux », porte bien son nom.