«?Notre palette de services vers l’Afrique est maintenant full service?»
Afrique : entretien avec Boris Martor, associé, Eversheds
Décideurs. Pouvez-vous décrire les principales activités d’Eversheds en Afrique ?
Boris Martor. Personnellement, j’ai rejoint Eversheds en 2000 pour développer une activité transactionnelle dans la zone alors que le cabinet y est présent depuis plus de vingt ans. Aujourd’hui, notre clientèle est diversifiée : gouvernements et sociétés étatiques, fonds d’investissement, banques et multinationales. Nous intervenons en M&A, créations de projets d’investissement, joint-ventures, constructions d’usines, etc. Nous bénéficions d’un réseau de coopération dans cinquante-trois pays ce qui nous permet d’intervenir tant en contentieux qu’en transactionnel. S’il y a encore dix ans, les activités étaient restreintes au M&A et à l’arbitrage, notre palette de services vers l’Afrique est maintenant full service.
Décideurs. Eversheds a été le premier cabinet international en Afrique du Sud. Comment qualifieriez-vous ce marché ?
B. M. Le marché sud-africain est sans doute l’un des plus matures en Afrique avec des cabinets locaux qui ne se limitent plus au contentieux. Cependant, le pays est encore largement tourné vers son propre marché, La tendance commence néanmoins à faire de l’Afrique du Sud une plate-forme pour de nombreux groupes, même si un contrôle des changes très strict existe.
Décideurs. Qu’en est-il au nord ?
B. M. Le Maroc (où nous sommes implantés depuis 2010) est un vrai hub pour l’Afrique du Nord et accueille un grand nombre d’entreprises étrangères. Les réformes récentes ont attiré les investisseurs et le marché des biens de consommation est en forte croissance. Les entreprises marocaines sont donc nombreuses à investir en Afrique subsaharienne.
L’Algérie est beaucoup plus protectionniste, avec une limitation de la détention du capital des entreprises locales par les entités étrangères, ce qui effraye les investisseurs. Notre activité y est plus tournée vers le contentieux, l’arbitrage et la gestion des situations d’urgence.
La Tunisie connaît quant à elle une situation intermédiaire. Les investissements se développent vers la Libye et le Moyen-Orient avec des joint-ventures dans les secteurs de l’électricité, du pétrole et gaz, des télécoms, etc. Par ailleurs, le régime libyen a investi sur tout le continent africain depuis de nombreuses années même si un recentrage sur l’économie nationale semble désormais privilégié.
Lire L'Afrique dans la ligne de mire des avocats
Boris Martor. Personnellement, j’ai rejoint Eversheds en 2000 pour développer une activité transactionnelle dans la zone alors que le cabinet y est présent depuis plus de vingt ans. Aujourd’hui, notre clientèle est diversifiée : gouvernements et sociétés étatiques, fonds d’investissement, banques et multinationales. Nous intervenons en M&A, créations de projets d’investissement, joint-ventures, constructions d’usines, etc. Nous bénéficions d’un réseau de coopération dans cinquante-trois pays ce qui nous permet d’intervenir tant en contentieux qu’en transactionnel. S’il y a encore dix ans, les activités étaient restreintes au M&A et à l’arbitrage, notre palette de services vers l’Afrique est maintenant full service.
Décideurs. Eversheds a été le premier cabinet international en Afrique du Sud. Comment qualifieriez-vous ce marché ?
B. M. Le marché sud-africain est sans doute l’un des plus matures en Afrique avec des cabinets locaux qui ne se limitent plus au contentieux. Cependant, le pays est encore largement tourné vers son propre marché, La tendance commence néanmoins à faire de l’Afrique du Sud une plate-forme pour de nombreux groupes, même si un contrôle des changes très strict existe.
Décideurs. Qu’en est-il au nord ?
B. M. Le Maroc (où nous sommes implantés depuis 2010) est un vrai hub pour l’Afrique du Nord et accueille un grand nombre d’entreprises étrangères. Les réformes récentes ont attiré les investisseurs et le marché des biens de consommation est en forte croissance. Les entreprises marocaines sont donc nombreuses à investir en Afrique subsaharienne.
L’Algérie est beaucoup plus protectionniste, avec une limitation de la détention du capital des entreprises locales par les entités étrangères, ce qui effraye les investisseurs. Notre activité y est plus tournée vers le contentieux, l’arbitrage et la gestion des situations d’urgence.
La Tunisie connaît quant à elle une situation intermédiaire. Les investissements se développent vers la Libye et le Moyen-Orient avec des joint-ventures dans les secteurs de l’électricité, du pétrole et gaz, des télécoms, etc. Par ailleurs, le régime libyen a investi sur tout le continent africain depuis de nombreuses années même si un recentrage sur l’économie nationale semble désormais privilégié.
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