Ayant concédé une perte record de cinq milliards d'euros en 2015, le groupe sauve ce qui peut encore l’être et se réorganise en trois entités.

Du côté d’Areva, l’ex-champion du nucléaire mondial, il est temps de tirer les leçons de l’échec de sa remise sur pied. Le groupe se réorganise et scinde ses activités en trois : le cycle du combustible (de l’extraction d’uranium au traitement des déchets) fera partie d’une nouvelle société baptisée « New Co », tandis que l’activité réacteurs, Areva NP, sera reprise par EDF courant 2017 sur la base d’une valorisation de 2,7 milliards d'euros. Enfin, la maison mère chapeautera les derniers actifs à céder (énergies renouvelables, systèmes de propulsion nucléaire pour les sous-marins, le dossier compliqué de l’EPR finlandais…). L’objectif de ce démantèlement est de redonner un second souffle au soldat Areva. Délestée de ses activités les plus coûteuses (près de cinq milliards d'euros de surcoûts pour le seul EPR finlandais), la nouvelle entreprise bénéficiera largement de l’augmentation de capital souscrite par l’État pour cinq milliards d'euros. Ce dernier devrait alors descendre à 67 % du capital contre 87 % aujourd’hui. Surtout, il sera épaulé par de probables investisseurs étrangers chinois ou japonais. Si les négociations ne font que commencer, CGN, CNNC ou encore Mitsubishi Heavy Industries se sont montré intéressés par cette affaire. Finalement, comme le précise son directeur financier Stéphane Lhopiteau, Areva devrait repartir avec « huit milliards d’euros d’argent frais » dans les poches.          

 

FS

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