Le marché de l’investissement immobilier dans les starting-blocks
66 %. C’est la proportion d’investisseurs (foncières, fonds d’investissement, OPCI / SCPI, compagnies d’assurances, investisseurs privés) interrogés par Cushman & Wakefield France qui se disent toujours actifs sur le marché et prêts à s’engager avec lettre d’intérêt. Un volume indiqué par les investisseurs de plus de 47 Mds€ est disponible à l’acquisition, mais seulement 17 Mds€ d’actifs seraient à arbitrer.
Par ailleurs, 66 % des répondants n'ont pas changé leur stratégie d'investissement. Dans le cas contraire, ces changements concernent les allocations d’actifs (21 % des répondants avec une hausse pour les actifs logistiques et résidentiels, et une baisse pour les commerces) et/ou le profil de risque d'investissement (16 % des répondants).
La majorité des investisseurs prévoit un retour à la normale du marché locatif en 2021 en ce qui concerne les actifs de bureaux et de la logistique, et en 2022 pour le secteur des commerces. Côté valeurs locatives, un consensus semble se dessiner pour une stabilité de l’immobilier logistique, une correction de -5 à -15 % pour celui des bureaux et supérieure à 15 % pour le commerce.
En ce qui concerne le marché de l’investissement, un retour à la normale est attendu en 2021, avec une décompression des taux de rendement prime anticipée pour 77 % des sondés. Son ampleur varie selon les classes d’actifs considérés : le résidentiel plus résilient (entre 0 et 25 points de base), et les centres commerciaux plus impactés.
"Le marché restera dynamique sous réserve cependant d’une disponibilité d’offres suffisantes, analyse Nils Vinck, directeur général et directeur capital markets France de Cushman & Wakefield. L’écart important qui ressort de cette enquête entre la demande et l’offre permet de minimiser les anticipations de remontée des taux de rendement prime (opérations Core et Core+) car la compétition s’annonce intense entre les acquéreurs."
Et de conclure : "Il reste désormais à alimenter le marché en produits et ce au plus tôt, en relançant les marketings mis en stand-by et en identifiant rapidement de nouveaux actifs à arbitrer."