La facture est salée pour les entreprises du CAC 40. Selon un rapport de l’AMF, elles ont versé pas moins de 731 millions d’euros d’honoraires à leurs auditeurs en 2013.
Le CAC 40 accro à ses auditeurs et conseils
L'heure des comptes a sonné. Dans une étude parue en juillet dernier, l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle le montant des rémunérations versées en 2013 par les groupes du CAC 40 à EY, Deloitte, PWC, KPMG et Mazars. En moyenne, les cabinets ont facturé aux grands patrons 18,3 millions d’euros sur l'année, toutes prestations comprises. Les commissaires aux comptes sont moins bien lotis cette année qu’en 2012, leurs honoraires n’ayant baissé que de 3,8 %. Mais qui sont les gagnants et les perdants dans le grand jeu de l’audit et du conseil 2013 ? Palmarès.
Axa prend cher
Cinquante et un millions d’euros versés à ses commissaires aux comptes, c’est moins qu’en 2012 pour l’assureur, mais c’est loin devant la BNP et le Crédit agricole qui ont dépensé respectivement quarante-quatre et quarante millions d’euros.
Alcatel Lucent, le bon client
L’entreprise de télécoms détient le record de la croissance du budget audit et prestations complémentaires. La note a grimpé de près d’un tiers avec le plan Shift de recentrage des activités du groupe sur son cœur de métier.
GDF Suez et Kering, économes
Pour réduire sa facture en revanche, rien de mieux que de changer de périmètre d’activité. GDF Suez a dépensé 27 % de moins qu’en 2012 pour être audité. Le groupe est imité par Kering qui en se délestant de la Fnac a économisé 25 %.
-29 M€
Malgré l’engouement des entreprises du CAC 40 pour la vérification de leurs comptes, les honoraires versés sont en baisse de 3,8 % en 2013. Rémunérés à hauteur de 760 millions d’euros l’année dernière, les big four enregistrent une baisse globale de vingt-neuf millions d’euros sur l’année. Leurs pertes oscillent entre quatre et onze millions d’euros pour un total de quatre-vingts mandats. Toujours devancé par EY, c’est Deloitte le numéro deux qui accuse la plus forte baisse en perdant onze millions d’euros, suivi dans sa chute par Price Waterhouse Coopers, numéro trois dont les performances diminuent de huit millions d’euros. Sur ses onze mandats, KPMG parvient à limiter la casse à quatre millions d’euros. Seul Mazars augmente maigrement ses honoraires (un million d’euros) à soixante-quatorze millions d’euros.
Mille-feuille de commissaires
L’heure est-elle à la surenchère quand il s’agit de vérifier ses comptes ? La seule entreprise à s’être contentée des services d’un unique auditeur est Arcelor Mittal avec Deloitte. Pour BNP Paribas, Carrefour et GDF Suez le double audit ne suffit plus : pas moins de trois cabinets se sont penchés sur leurs comptes cette année. Systématiquement, c’est Mazars qui fait la voiture-balai en passant derrière ses confrères. Une opération plutôt lucrative puisque l’AMF a constaté cette année que la rémunération entre co-commissaires à tendance à s’égaliser.
L’audit à la Française
Dans l’Hexagone, on audite plus qu’en Europe, mais on conseille moins. Hors audit, les entreprises de l’indice parisien sont peu friandes des prestations annexes proposées par leur commissaire aux comptes. La part de ces services dans le total des honoraires versés se monte à 11 % en Europe contre 6,5 % seulement en France.
Juliette Boulay
Axa prend cher
Cinquante et un millions d’euros versés à ses commissaires aux comptes, c’est moins qu’en 2012 pour l’assureur, mais c’est loin devant la BNP et le Crédit agricole qui ont dépensé respectivement quarante-quatre et quarante millions d’euros.
Alcatel Lucent, le bon client
L’entreprise de télécoms détient le record de la croissance du budget audit et prestations complémentaires. La note a grimpé de près d’un tiers avec le plan Shift de recentrage des activités du groupe sur son cœur de métier.
GDF Suez et Kering, économes
Pour réduire sa facture en revanche, rien de mieux que de changer de périmètre d’activité. GDF Suez a dépensé 27 % de moins qu’en 2012 pour être audité. Le groupe est imité par Kering qui en se délestant de la Fnac a économisé 25 %.
-29 M€
Malgré l’engouement des entreprises du CAC 40 pour la vérification de leurs comptes, les honoraires versés sont en baisse de 3,8 % en 2013. Rémunérés à hauteur de 760 millions d’euros l’année dernière, les big four enregistrent une baisse globale de vingt-neuf millions d’euros sur l’année. Leurs pertes oscillent entre quatre et onze millions d’euros pour un total de quatre-vingts mandats. Toujours devancé par EY, c’est Deloitte le numéro deux qui accuse la plus forte baisse en perdant onze millions d’euros, suivi dans sa chute par Price Waterhouse Coopers, numéro trois dont les performances diminuent de huit millions d’euros. Sur ses onze mandats, KPMG parvient à limiter la casse à quatre millions d’euros. Seul Mazars augmente maigrement ses honoraires (un million d’euros) à soixante-quatorze millions d’euros.
Mille-feuille de commissaires
L’heure est-elle à la surenchère quand il s’agit de vérifier ses comptes ? La seule entreprise à s’être contentée des services d’un unique auditeur est Arcelor Mittal avec Deloitte. Pour BNP Paribas, Carrefour et GDF Suez le double audit ne suffit plus : pas moins de trois cabinets se sont penchés sur leurs comptes cette année. Systématiquement, c’est Mazars qui fait la voiture-balai en passant derrière ses confrères. Une opération plutôt lucrative puisque l’AMF a constaté cette année que la rémunération entre co-commissaires à tendance à s’égaliser.
L’audit à la Française
Dans l’Hexagone, on audite plus qu’en Europe, mais on conseille moins. Hors audit, les entreprises de l’indice parisien sont peu friandes des prestations annexes proposées par leur commissaire aux comptes. La part de ces services dans le total des honoraires versés se monte à 11 % en Europe contre 6,5 % seulement en France.
Juliette Boulay