Selon Anice Chlagou, les family offices doivent prendre en considération plusieurs facteurs pour un accompagnement optimal des entreprises familiales.

Décideurs. Quel accompagnement proposez-vous ?

Anice Chlagou. Nous nous intégrons totalement dans la définition la plus communément répandue du multifamily office, en apportant un accompagnement à 360 degrés sur l’ensemble des sujets patrimoniaux. Notre objectif est de donner au client une vision d'ensemble de son patrimoine en tenant compte des dimensions fiscales, financières, immobilières, de crédit… Un service dédié est en outre à leur disposition afin d’accompagner nos clients sur la constitution de parcs immobiliers. Nous avons également développé une activité lifestyle, notamment pour organiser les divers voyages de nos clients, les locations de moyens de transport et d’hébergement.

Quel est le profil de vos clients ?

À partir du moment où l’on met à disposition des ressources de grande qualité et spécialisées, il est évident que, pour accéder à l’ensemble de ces services, les clients doivent justifier d’une taille minimale de patrimoine, liée aux honoraires que nous appliquons. En règle générale, les patrimoines de nos clients se situent entre 30 et 50 millions d’euros, certains pouvant aller au-delà du milliard. Il s’agit principalement d’entrepreneurs, souvent de première génération, toujours en activité.

En quoi le family officer est-il un chef d’orchestre ?

Le monde de la gestion patrimoniale s’est complexifié, principalement à cause de l’inflation réglementaire et de toutes les dimensions devenues sophistiquées (fiscales, juridiques, financières…). Notre objectif est d’être capable de gérer les projets patrimoniaux d’un client, de la même manière que lui se projette dans son entreprise. Cette capacité d’exécution qui lui a permis de réussir au niveau entrepreneurial, nous essayons de la lui fournir en matière de gestion patrimoniale. Lorsque nous mettons en œuvre une stratégie patrimoniale pour un client, nous impliquons l’ensemble de ses conseils existants, avocats fiscalistes, juristes, comptables... L’intervention coordonnée de ces professionnels nécessite la présence d’une personne qui a une vue holistique des problématiques et des conséquences de chacune des décisions qui vont être prises.

Quels sont les avantages de rejoindre le Club MFO ?

La genèse du Club MFO était la suivante : aujourd’hui il n’existe pas de label de family office, le terme ne fait pas l’objet d’une protection particulière ou d’un agrément spécifique. Nous voulions nous fédérer autour d’un club où nous serions capables de faire avancer le métier à notre échelle. Le Club MFO, ce sont différentes commissions – réglementaire, outils, impact… – afin d’être plus intelligent collectivement et d’avancer sur ces problématiques variées. Un travail de marketing et d’évangélisation est également réalisé autour du terme « family office » et de notre activité, notamment pour clarifier les différences entre un multi-family office et un conseiller en gestion de patrimoine. Tout ce travail de fond que nous réalisons est bénéfique pour chacun des membres du club, voire pour l’ensemble de la profession.

Propos recueillis par Marc Munier et Marine Fleury

Personnes citées

Anice Chlagou

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