Conseils d’administration, comités exécutifs, comités de direction… Les organes de gouvernance peuvent prendre différentes formes au sein des entreprises. Certaines optent pour des instances supplémentaires de manière à renforcer leur stratégie. C’est le cas de la start-up Brevo qui a mis en place un advisory board international notamment afin de faciliter son développement à l’étranger.

C'est une très belle success story française. Brevo, plateforme spécialisée dans la gestion des relations clients (e-mail, SMS, chat, etc.) dégage chaque année depuis sa création une croissance autour de 35 % et espère atteindre le milliard d’euros de revenus annuels récurrents (ARR) d’ici à 2030. Pour les prochains mois, la start-up entend renforcer sa marque, chercher de nouveaux partenaires financiers, développer une stratégie axée sur les entreprises de taille intermédiaire mais aussi s’internationaliser, en particulier aux États-Unis. Afin d’affiner sa stratégie, Brevo vient de se doter d’un "advisory board".

Concept américain

Concept venu d’outre-Atlantique, l’advisory board réunit des talents externes à l’entreprise et de divers horizons capables de conseiller la société. C’est Steffen Schebesta, VP corporate development et chairman of the advisory board, installé à Toronto et fin connaisseur de la culture nord-américaine, qui a soumis l’idée de la mise en place de cette nouvelle instance au patron de Brevo. "Nous grossissons rapidement, nous employons 900 personnes et sommes souvent pris par le quotidien, explique Armand Thiberge, CEO et fondateur de Brevo. Nous disposons d’un conseil d’administration composé de nos investisseurs financiers mais ce ne sont pas des spécialistes de notre secteur et ils ont un horizon de temps limité à environ cinq ans." D’où l’intérêt de se doter d’une équipe qui a fait ses armes dans le milieu de la tech et du marketing.

"Chacun donne son point de vue, raconte son expérience personnelle par rapport à cette question et les conseils sont vraiment très opérationnels"

Le comité est actuellement composé de quatre personnalités : la Française Nadine Pichelot (Akaneo) ainsi que trois Américains, Ajay Awatramani (Storm Ventures), Channing Ferrer (Brandwatch) et Steve Oriola (Unbounce). Leur solide connaissance du marché permet à Brevo de bénéficier d’analyses sur les nouveautés technologiques, sur le paysage concurrentiel, sur les bonnes pratiques ou encore sur les standards américains. Ils peuvent également faciliter les mises en relation.

Conseils opérationnels

Concrètement, les membres se réunissent tous les trimestres. Durant deux premières heures, ils sont invités à réfléchir sur une problématique donnée et peuvent s’appuyer sur des documents fournis par la société avant d’enchaîner sur deux heures de discussions avec le CEO et les collaborateurs de l’entreprise concernés par le sujet. "Chacun donne son point de vue, raconte son expérience personnelle par rapport à cette question et les conseils sont vraiment très opérationnels, ajoute Armand Thiberge. Lors de la dernière réunion sur l’aspect commercial, l’un des intervenants a expliqué qu’il était important que lorsque quelqu’un vend une solution à un client, il reste son contact pendant la première année. Nous avons changé nos process en interne pour mettre ce principe en place."

Les membres ont été invités à mettre des billes dans Brevo et se sont également vu donner des actions afin que les intérêts de tous soient alignés. Armand Thiberge est ravi de cette nouvelle équipe : "Elle permet de se décentrer, de sortir un peu de son quotidien et d’être challengé sur pas mal de choses." Et ainsi de mieux pénétrer le marché américain qui représente pour le moment 20 % des revenus de Brevo.

Advisory Board Announcement FR press release 1

 Olivia Vignaud

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