Mission French Tech : Julie Huguet succède à Clara Chappaz

Ça y est ! Le nom du nouveau directeur de la Mission French Tech, ou plutôt de sa nouvelle directrice, a été dévoilé le 30 septembre lors de la soirée de rentrée de la French Tech qui se tenait à Bercy. Julie Huguet prend la suite de Clara Chappaz. Le départ de cette dernière était déjà prévu pour la fin du mois et près de 150 candidatures ont été reçues pour succéder à Clara Chappaz, qui a depuis été nommée secrétaire d’État chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique dans le nouveau gouvernement Barnier.

Multiples expériences

Julie Huguet n’est pas connue du grand public mais elle a déjà montré son engagement pour l’organisme puisqu’elle a été présidente de la French Tech Alpes. Elle a également une casquette d’entrepreneuse. Elle est la fondatrice de Coworkees, la plateforme de mise en relation entre free-lances et entreprises, qu’elle a revendue en 2021 à Freelance.com. Elle y est restée jusqu’en 2023 en qualité de chief people and culture officer.

Julie Huguet investit dans des start-up "impactantes"

Aujourd’hui, Julie Huguet est business angel. Sur son profil LinkedIn, elle déclare investir dans des start-up "impactantes" et être spécialisée dans l’égalité des genres, la tech et le futur au travail. Autant d’expériences qui permettent à la nouvelle directrice de la French Tech de bien connaître l’univers start-up et les défis auxquels elles font face. Julie Huguet a également pour elle de ne pas être parisienne d’origine puisqu’elle vient de Savoie. Elle pourra ainsi faciliter les relations entre les investisseurs et les entreprises des territoires mais aussi favoriser la construction d’écosystèmes locaux.

Trois ans pour avancer

 "Si j’ai souhaité prendre la direction de la mission French Tech, c’est parce que je suis convaincue de la force de notre écosystème, a-t-elle déclaré, selon des propos rapportés par Maddyness. Peu importe qui on est, l’école qu’on a faite ou notre genre, il faut se dire qu’on peut créer de belles start-up en France."

Julie Huguet a reçu mandat pour trois ans de soutenir les start-up, jusque-là mises en avant avec succès par Clara Chappaz. Sur sa table se trouvent de nombreux dossiers, dont celui de la possible remise en cause de politiques de soutien telles que le crédit d’impôt recherche. La nouvelle directrice devra également contribuer à maintenir les niveaux de financement nécessaires à la création d’entreprises et à la croissance des plus anciennes sur fond de contexte économique peu porteur. Elle aura par ailleurs pour mission de poursuivre les initiatives permettant de multiplier les liens entre start-up et grands groupes ainsi que les partenariats avec les laboratoires de recherche.

"Chère Julie, je te passe le relais, tu auras toujours mon soutien", lui a assuré Clara Chappaz dont le secrétariat d’État est rattaché au ministère de la recherche et de l’enseignement supérieur, ce qui devrait permettre de rapprocher le monde académique de celui des entreprises notamment du numérique. "C’est un signal très fort, s’est félicité la nouvelle ministre. L’IA ne doit pas être réservée à une minorité." L’intelligence artificielle sera sans nul doute aussi au programme de Julie Huguet.

Olivia Vignaud