Le 10 mars 2015, Swisslife Banque privée à révélé les résultats du deuxième observatoire de la banque privée réalisé en partenariat avec Opinionway.
Un secteur à l’image positive

Les résultats de cette étude qui s’est déroulée au mois de janvier 2015 viennent d’être publiés conjointement par opinionway et Swisslife Banque privée. Il en ressort une image plutôt positive de la banque privée perçue comme à l’écoute de ses clients, compétente et discrète. Notons également que ce sentiment positif est en progression de plus de 20 % par rapport à l’année précédente preuve que les efforts des banques privées pour mettre le client au centre de la relation client portent leurs fruits. La banque privée est également perçue comme onéreuse puisque ce qualificatif à été cité spontanément par près de 40 % des sondés. Tanguy Polet, directeur général de Swisslife Banque s’en félicite pourtant « je suis content d’être perçu comme une banque chère, preuve de la qualité et de la valeur ajouté des services que nous proposons ». Preuve également de ce travail de fonds, 81 % des clients de banques privées estiment que leur relation avec leur banquier est globalement satisfaisante contre 65 % l’année passée. Les banques privées sont également moins perçues comme des établissements qui incitent à l’évasion fiscale (37 % en 2015 contre 42 % en 2014).

Des attentes clients qui évoluent

Si la rentabilité à souvent été la confession de foi des banquiers privés, elle est aujourd’hui reléguée à la troisième place des principales considérations des clients derrière la personnalisation du service et les conseils patrimoniaux et fiscaux. L’ingénieur patrimonial osera-t-il en profiter pour s’assoir sur le trône des gérants ? Peu probable, le track record de ces derniers possède toujours une grande place dans l’environnement de la banque privée. Tanguy Polet témoigne néanmoins de la densification des équipes d’ingénierie patrimoniale « nous disposons aujourd’hui d’une équipe de quatre ingénieurs patrimoniaux et d’un très dense réseau de spécialistes notamment des avocats et des notaires avec qui nous travaillons régulièrement ».

Evangélisation des clients

Même si la majorité des clients sont à la recherche de placements globalement sécurisés, le banquier privé peut (et doit) jouer un rôle d’évangélisation pour éviter le piège des fonds en euros à ses clients. Certes, les unités de comptes sont aussi plus rémunératrices pour lui que les fonds en euros mais l’environnement de taux bas représente une vraie menace pour les clients. L’un des enseignements de cette étude est que les clients de banques privés sont plus souvent à la recherche de la performance sur des supports unités de comptes (38 % des répondant clients dans banques privées contre seulement 23 % des non clients). Ce travail d’éducation va bien plus loin puisque les clients des banques privés sont moins enclin à faire de l’auto-gestion et recherchent de plus en plus de conseil tant sur l’organisation patrimoniale que sur les marchés et produits financiers.

Incompréhension sur les seuils d’entrée

Les deux dernières années ont été marquées par une redéfinition importante de la segmentation de certaines banques privées en France (voir interview de Patrick Folléa, Directeur Société Générale Private banking (ici). Bien que dans la majorité des cas ses seuils restent théoriques, le client est aujourd’hui perdu devant tant de chiffres différents, prêt de 30 % des clients de banque privée sont aujourd’hui incapable de chiffrer le seuil plancher pour voir accès aux services premium. Quand on sait que la recommandation, reste dans 35 % des cas, à l’origine de la relation entre une banque et son futur client, une erreur de communication peut avoir des conséquences importantes.

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Une question à Tanguy Polet, Directeur Général de Swisslife Banque privée :

Décideurs. Devant l’ambigüité des seuils d’entrée en banque privée, ne faudrait-il pas tout simplement les supprimer ?

Tanguy Polet.
Il est vrai que la communication des seuils d’entrée est aujourd’hui un vrai sujet. Pour moi il s’agit d’une notion obsolète, mais on nous le demande tellement souvent que je suis obligé d’y répondre. Notre clientèle étant composée à prêt de 70 % d’entrepreneurs nous préférons baser nos proposition d’accompagnement sur la base de la connaissance du business model et donc du potentiel de nos clients plutôt que sur le cash court-terme qu’ils peuvent nous déposer en gestion. C’est en ce sens que le métier de banquier privé est entrain d’évoluer : nous nous devons d’apporter des solutions patrimoniales et fiscales avant l’élément de liquidité et la génération de cash qui est souvent la cession de l’outil entrepreneurial.

Hugo WEBER (@hugo_weber)

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