Les affaires sont de retour ! Et pour de bon. Quelques semaines auront suffi pour que s’empilent les dossie seibles. Quand Christian Blanc organise le financement de son tabagisme par le contribuable, Fadela Amara offre à son frère de bénéficier des largesses d’un État décidément providence.

Les affaires sont de retour ! Et pour de bon. Quelques semaines auront suffi pour que s’empilent les dossiers sensibles. Quand Christian Blanc organise le financement de son tabagisme par le contribuable, Fadela Amara offre à son frère de bénéficier des largesses d’un État décidément providence.

Pour Rama Yade, ex-égérie de l’opinion publique, difficile de justifier ses frais de déplacement somptuaires quelques jours après les critiques adressées aux «?joueurs?» de l’équipe de France. Le panorama des scandales ne serait bien entendu pas complet sans la contribution pour le moins substantielle du couple Woerth. Pour les ministres et secrétaires d’État longtemps au-dessus de tout soupçon, l’heure est à la distribution des avertissements disciplinaires.


Les retraites sur la sellette

Nicolas Sarkozy peut enrager. Chef d’orchestre d’une réforme indispensable au sauvetage du système des retraites par répartition, le président de la République constate, impuissant, l’effritement de la cote de crédibilité des équipes en charge du dossier.
Nul doute que le patron de l’exécutif saisira l’occasion du prochain remaniement pour remercier les mauvais élèves, coupables d’avoir confondu service de l’État et services à leur personne. Une volonté déjà illustrée par les démissions récentes des secrétaires d’État au Grand Paris et à la coopération.
Regrettables, ces dossiers illustrent pourtant le paradoxe qui entache la mandature de Nicolas Sarkozy. Auteur d’un bilan honorable servi par la réforme de l’Université, la refonte des régimes spéciaux des retraites, ou encore l’effort consenti du côté des institutions – françaises et européennes – le président de la République n’aura jamais été en mesure de capitaliser sur ses succès politiques.


Entre éthique et politique, pourquoi choisir ?

Pour le locataire de l’Élysée, réussite technique ne rime décidément pas avec morale publique. À peine élu, le nouveau président donne le ton avec la réception donnée au Fouquet’s. Jamais victoire politique n’aura été si rapidement déclinée en fiasco médiatique.
Les symptômes sont les mêmes lorsque la création du revenu de solidarité active est noyée par la polémique liée à la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, à l’avantage présumé de Martin Bouygues, patron de TF1 et proche d’entre les proches du chef de l’État.

Que dire enfin du Grand Paris ? Aussi ambitieux que stratégique pour soutenir l’attractivité du pays, le projet fut un temps mis en péril par la nomination pressentie de Jean Sarkozy à la tête de l’Établissement public pour l’aménagement de la Défense (Epad).
Au cours des trois premières années de son mandat, le président de la République, en accumulant approximations éthiques et communication non maîtrisée, s’est imposé dans l’art de ruiner l’essentiel sur l’autel de l’accessoire.
Vraisemblablement au fait de ces contradictions, le chef de l’État était déterminé à faire de la réforme des retraites l’acte fondateur d’une nouvelle morale politique. Osé, le pari était presque réussi. C’était sans compter sur des ministres déterminés à allonger la longue liste des repentis.

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