Il est un rituel auquel nous sommes tous confrontés chaque année : les résolutions. Au-delà de simples mots inscrits sur une feuille, ces promesses, souvent simples, reflètent des attentes profondes de changement. Qu’en est-il des résolutions professionnelles des Français ?
Résolutions professionnelles 2025 : le retour de la Grande Démission ?
Selon une étude réalisée par FLASHS pour Digitiz.fr, 90 % des salariés interrogés considèrent ces résolutions utiles… même s’ils ne les tiennent pas forcément. Parmi les priorités pour 2025 : mieux gérer son stress (76 %), apprendre à dire non (81 %) ou encore prendre l’habitude de se déconnecter (80 %). Cependant, des obstacles comme le manque de motivation (23 %), la pression au travail (22 %) et la difficulté à concilier vie professionnelle et personnelle (16 %) demeurent. Loin d’être de simples statistiques, ces chiffres révèlent des préoccupations concrètes relatives à l’organisation du travail.
76 % des salariés interrogés souhaitent que leur entreprise instaure des résolutions collectives
L’enquête révèle également que 76 % des salariés interrogés souhaitent que leur entreprise instaure des résolutions collectives. Les aspirations communes de ce type offrent des pistes de réflexion intéressantes. Parmi ces initiatives souhaitées, l’amélioration de l’ambiance de travail (33 %) et la promotion du bien-être physique et mental (28 %) se distinguent très nettement. Ces attentes dépassent la sphère individuelle et traduisent une prise de conscience croissante de l’importance d’un environnement de travail harmonieux. Dans un contexte où la collaboration est essentielle, des relations professionnelles apaisées deviennent de véritables leviers d’épanouissement et donc de performance.
Un tiers des salariés envisage de démissionner en 2025
Mais ces aspirations collectives se heurtent à une réalité troublante : un tiers des salariés envisage de démissionner en 2025 ! Les raisons principales incluent un environnement de travail toxique (24 %), un manque de perspectives d’évolution (22 %) et une inadéquation entre leurs aspirations et leurs missions actuelles (18 %). Ces départs projetés, souvent dans les six mois à venir, sont le symptôme d’un mal-être plus profond. Les individus ne recherchent pas seulement à percevoir un meilleur revenu, mais désirent surtout un lieu où ils peuvent collaborer sereinement en étant respectés et reconnus pour leur implication.
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Pour les entreprises, ce constat est l’occasion de se saisir des sujets de bien-être au travail afin de pouvoir répondre (rapidement) aux attentes et besoins des collaborateurs. Une approche holistique est nécessaire, notamment à travers la création d’espaces de dialogue apaisés, une offre de formation variée, des modes de travail repensés pour encourager la flexibilité et mieux valoriser les efforts individuels. Instaurer une réelle écoute, valoriser les initiatives et construire une vision collective partagée par tous sont autant d’approches vertueuses qui contribuent à consolider une culture d’entreprise engageante.
Cem Algul