Olivier Dorgans, architecte du droit
Sa spécialité, il la trouve en 2009 alors qu’il est encore stagiaire chez Cleary Gottlieb Steen & Hamilton et qu’il travaille sur l’affaire BNP Paribas, banque qui sera condamnée à 9 milliards d’euros pour violation de l’embargo américain sur certains pays. Ce dossier lui met le pied à l’étrier. Olivier Dorgans se retrouve alors à nouveau au cœur d’un événement majeur : lors de la crise de la Crimée de 2014, il est à Bruxelles au contact de tous les acteurs clés du conflit. Depuis, sa pratique couvre aussi bien les sanctions économiques, les règles de contrôle des exportations, que la lutte contre la corruption, le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Il n’envisage pas son métier comme un exercice solitaire, persuadé que l’« on n’est rien sans une équipe ». Passionné d’opéra, il est très admiratif de cet « art total » impliquant tous les corps de métier. Là encore, le goût de l’effort collectif.
Biberonné aux films anglophones des années 1960 et 1970, ce fils de professeur d’anglais passera sans problèmes des films de Kubrick, Hitchcock ou encore des Monty Python aux bancs des universités de Cambridge et de Berkeley. Après une collaboration de six ans chez Cleary Gottlieb, il rejoint DLA Piper puis Brown Rudnick avant de devenir counsel chez Hughes Hubbard & Reed il y a quelques mois. Celui qui se rêvait architecte participe, depuis cette date, à la construction d’un édifice juridique en compliance et enquêtes internes pour le cabinet américain.