La Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), directive européenne relative à la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises, pourrait prochainement faire l’objet d’une refonte.

Entrée en vigueur le 1ᵉʳ janvier 2025, la CSRD s’applique aux entreprises remplissant au moins deux des trois critères suivants : un bilan supérieur à 25 millions d’euros, un chiffre d’affaires de plus de 50 millions d’euros ou un effectif de 250 employés ou plus.

L’enjeu du reporting

Le 20 janvier 2025, Stéphane Séjourné, vice-président exécutif de la Commission européenne, a annoncé sur France Inter que la législation “Omnibus”, présentée à Bruxelles le 26 février, pourrait inclure un “choc de simplification massif” ainsi qu’une “suppression du reporting extra-financier” imposé par la CSRD. Cette déclaration a semé la consternation parmi les défenseurs de la RSE, qui considèrent que la directive est un pilier fondamental des efforts européens en matière de transparence et de responsabilité des entreprises. La perspective d’une telle suppression est perçue comme un recul significatif, compromettant les avancées 8pour la promotion d’une économie plus durable et responsable.

“Face à la complexité administrative, la simplification est certes un enjeu mais elle doit être un outil d’amélioration, pas de destruction” (Olivier Meier)

Simplifier à tout prix ?

Certaines critiques pointent, à l’instar du rapport Draghi, les coûts entraînés par la mise en conformité avec la CSRD, notamment pour les petites et moyennes structures. Il est pourtant crucial de reconnaître que ces exigences répondent à une nécessité impérieuse de transparence et de responsabilité face aux défis environnementaux et sociaux actuels. Les investissements requis pour se conformer à la directive doivent être vus comme l’occasion pour les entreprises de s’adapter à un contexte où la durabilité est devenue un facteur clé de succès et de compétitivité.

Pour Olivier Meier, professeur à l’Université Paris-Est et président de l’Observatoire action sociétale et action publique, “face à la complexité administrative, la simplification est certes un enjeu mais elle doit être un outil d’amélioration, pas de destruction. L’engagement environnemental doit rester au cœur de la démarche.”

Il est donc essentiel de maintenir et de renforcer l’efficacité de ces mesures pour assurer une transition écologique et sociale réussie, alignée avec les promesses de l’Union européenne en faveur du développement durable.

Cem Algul

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