Initialement rattachée à la fondation Somfy, Les Petites Pierres s’ouvrent à d’autres sources de financement. Objectif, mener des actions concrètes contre le mal-logement. Étienne Bourgeois, son directeur, nous en dit plus sur sa stratégie.

Décideurs Magazine. Quel est le statut des Petites Pierres ?

Étienne Bourgeois. Nous ne sommes pas une association ou une fondation. Il s’agit d’un fonds de dotation lancé en 2013. Initialement rattaché à la fondation Somfy, il a changé d’échelle en 2017. Désormais, il prend la forme d’une alliance entre partenaires.

Depuis 2017, il est abondé chaque année et Somfy y contribue à hauteur de 20 % environ. En revanche, les collaborateurs des Petites Pierres sont salariés détachés de Somfy. Pour l’année 2024, le fonds a récolté 1 125 000 euros et accompagne une soixantaine de projets.

Qui contribue au reste du financement ?

Les autres partenaires principaux sont Valfidus, un groupe familial de troisième génération présent dans une cinquantaine de pays et la Fondation BTP Plus qui est abritée par la Fondation de France.

Comment définiriez-vous votre mission principale ?

L’objectif est de lutter contre le mal-logement au sens large, de façon efficace et efficiente. En 2024, nous avons été associés à une soixantaine de projets.

Saisonniers, personnes âgées, réfugiés, en zone urbaine ou rurale, le fonds essaie de financer des projets variés

Le mal-logement, c’est vaste. Quels projets soutenez-vous ?

Précisons que Les Petites Pierres n’agissent pas elles-mêmes, l’argent est versé à des associations. Au total, depuis sa création, nous avons reversé environ 8,3 millions d’euros et mené près de 600 projets. Ainsi, nous avons financé des associations nationales comme Emmaüs ou le Secours catholique qui sont déjà structurées et étaient en besoin de compléments de financement sur certains projets. Par exemple, construire des cuisines partagées dans des espaces communs.

Nous collaborons également étroitement avec de petites associations locales dans des villages qui cherchent à héberger des personnes âgées isolées ou des saisonniers. Il peut également s’agir dans certains cas de réfugiés. Des projets sont aussi menés sur le front de la réinsertion ou de la mise à l’abri de personnes sans domicile. Bref, le fonds essaie de financer des projets variés.

Comment faites-vous pour mesurer l’impact de vos actions ?

Le terme de mesure d’impact peut paraître un peu savant. En réalité, c’est tout simple. Une association qui recherche un financement nous explique clairement pourquoi en nous partageant sa raison d’être et le projet qu’elle compte mener. Puis nous voyons par la suite si tous les objectifs sont atteints. C’est d’ailleurs le cas pour 96 % des projets.

Bien souvent, notre accompagnement se fait sur le long terme, car nous faisons confiance à nos partenaires et ces derniers comptent également sur nous.

Propos recueillis par Lucas Jakubowicz

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