Après un fort essor des contrats d’apprentissage ‒ le nombre de nouveaux contrats signés est passé de 305 280 à 849 600 entre 2017 et 2023 selon la Dares ‒, le gouvernement a porté un coup de frein à ce dispositif.
Apprentissage : des aides à l’embauche maintenues mais revues à la baisse
Le ministère du Travail a annoncé, le 30 décembre dernier, le maintien des aides à l’embauche des contrats d’apprentissage pour 2025. Toutefois, le montant de la prime à l’embauche est passé, dès le 1er janvier, à 5 000 euros pour les entreprises de moins de 250 salariés et 2 000 euros pour les autres. Soit une nette diminution de cette aide, qui s’élevait jusqu’ici à 6 000 euros pour toutes les entreprises. Le montant sera néanmoins maintenu à 6 000 euros pour l’embauche d’apprentis en situation de handicap.
Le gouvernement se défend pourtant d’envoyer un mauvais signal. “Par cette décision, nous poursuivons la valorisation de cette voie d’excellence qui favorise l’insertion professionnelle des jeunes”, insiste la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, dans le communiqué.
Ce dispositif a suscité des critiques récurrentes de la Cour des comptes, qui pointait le coût pour les finances publiques. Dans un rapport de juillet 2023, elle appelait à “recentrer le soutien public à la formation professionnelle et à l’apprentissage, compte tenu de la très forte dynamique des dépenses relatives au compte personnel de formation (CPF) et, surtout, à l’apprentissage”.
Le décret d’application sera publié courant janvier 2025 après saisine de la Commission nationale de la négociation collective, de l'emploi et de la formation professionnelle (CNNCEFP).
Caroline de Senneville