Anne-Sophie Noury, logique, patience et persévérance
Un esprit mathématique dans une voiture de course. À l’aube de ses 40 ans, Anne-Sophie Noury n’a plus besoin de faire ses preuves. L’associé star en restructuration des entreprises, Jean-Dominique Daudier de Cassini, avait déjà identifié son talent il y a dix ans lorsqu’elle est arrivée chez Weil Gotshal. C’est en lui proposant de revenir au cabinet il y a quelques mois qu’il confirme son choix. Après trois ans chez BDGS en tant qu’associée, Anne-Sophie Noury retourne auprès de son mentor avec ses trois collaborateurs pour travailler sur les plus importants dossiers de restructuring en France. « J’ai hésité moins de trois secondes », confie-elle avant de préciser qu’elle a simplement rejoint sa « famille ». Depuis deux semaines, elle est injoignable : plongée dans une procédure de sauvegarde pour un géant français, elle s’attache aussi à manager une équipe entre Paris, Londres et New York.
Outre les dossiers confidentiels de restructuration financière, Anne-Sophie Noury a enchaîné les procédures judiciaires ou amiables dans le secteur du retail : Gérard Darel, Camaïeu, Sonia Rykiel… Cette diplômée d’HEC a la fibre économique, comprend un bilan comptable, a été formée à la fiscalité internationale, a débuté en M&A et, finalement, à découvert la matière sur le dossier Eurotunnel en 2006 alors qu’elle exerçait chez Linklaters. « C’est différent du deal clinique M&A, compare celle qui a commencé aux côtés d’Aymar de Mauléon. En restructuring, le rythme est intense et l’avocat prend soin du dirigeant et de son entreprise au quotidien. » Bien qu’attachée à la logique mathématique, elle s’amuse avec les chiffres : « Je suis née le 8 octobre 1980. Les 8x10 = 80 me caractérisent bien », lance celle qui garde une photo d’arbre dans son bureau, histoire de ne jamais oublier de lever la tête pour prendre de la hauteur sur les événements.