Maxime Laot est VP Risk & Compliance chez Qonto, la plus grosse licorne française en 2022, spécialisée dans le paiement aux entreprises. Depuis le début de ses études, il recherche la stimulation et l’enrichissement intellectuels. Analyser les risques, veiller à la conformité, en particulier dans le secteur financier, sont autant de missions en perpétuelle évolution qui lui permettent aujourd’hui de pouvoir assouvir tout son potentiel chez Qonto.
M. Laot (Qonto) : gérer l'hypercroissance côté compliance
Ce sont plusieurs événements qui ont amené Maxime Laot à s’intéresser aux sujets de compliance. Tout d’abord, une sorte "d’épiphanie intellectuelle" lors de sa première année de classe préparatoire lorsqu’il découvre le fonctionnement du système bancaire. Puis, lors de la grande crise financière de 2008, il se prend d’enthousiasme pour les enjeux liés à la réglementation, des sujets qui selon lui peuvent occuper toute une carrière. Après dix ans dans le secteur bancaire et celui des paiements paiements dans le public et le privé, Maxime Laot est conquis par le projet de Qonto : "Une entreprise pour les entrepreneurs par des entrepreneurs répondant à leurs besoins et éliminant les frictions liées à leur activité quotidienne", comme la gestion des notes de frais ou celle des paiements.
Recruté en tant que head of risk dans cette entreprise en 2020, il en devient le VP risk & compliance en février 2021. Concrètement, il est chargé d’identifier, d’analyser, de mesurer, de surveiller et de piloter tous les risques (financiers, opérationnels, réputationnels, réglementaires, d’interruption de notre activité...) auxquels la licorne de services financiers est confrontée au quotidien, tout en s’assurant que les obligations réglementaires découlant de la licence d’établissement de paiement (compte sans banque) soient respectées. "En d’autres termes, le but de mon équipe (et le mien) est de permettre à l’entreprise et aux 'Qontoers' [les clients de Qonto, ndlr] de travailler en toute sécurité, dans le respect des règles et de la législation en vigueur. En définitive, notre objectif est de protéger nos clients, les fonds qu’ils nous ont confiés ainsi que leurs données personnelles."
"En définitive, notre objectif est de protéger nos clients, les fonds qu’ils nous ont confiés ainsi que leurs données personnelles"
Selon Maxime Laot, ce point est particulièrement pertinent pour le sous-segment des entreprises de la fintech, comme Qonto, qui ont besoin d’une licence pour exercer leur activité. Il considère que la fonction compliance permet à ces nouveaux acteurs d’opérer dans un marché caractérisé par de fortes barrières à l’entrée de nature réglementaire, qu’elle leur donne une chance de se démarquer en apportant des solutions autres que celles des acteurs historiques.
Au-delà de ces considérations, Qonto est une entreprise engagée dans la cité, à deux titres : l’entité est signataire du Parental Act et promeut la place des femmes dans le secteur de la tech en participant au mouvement Women in Tech. Encore un paramètre qui plaît beaucoup à Maxime Laot.
Le métier dont il rêvait lorsqu’il avait 15 ans ? "Aucun en particulier, j’étais simplement animé du désir de trouver une voie qui soit à la fois exigeante, stimulante et enrichissante. À ce titre, les problématiques de conformité prudentielle et de gestion des risques pour le compte d’institutions financières, notamment en forte croissance comme Qonto, c’est-à-dire de jeunes pousses qui incitent le système à se réinventer en dépit de ses lourdeurs réglementaires, sont passionnantes ! Et rétrospectivement, je n’aurais pas d’autre conseil à me donner que de suivre ces passions-là, sources fécondes d’épanouissement !"
Myriam Hammad