Le score réalisé par le Front national lors des élections municipales fait parler de lui.
Le score réalisé par le Front national lors des élections municipales fait parler de lui, amenant à conclure à une percée inédite de l’extrême droite.
Certes, le parti se prévaut de l’élection de onze maires, dont un dès le premier tour à Hénin-Beaumont, et de près de 1 500 conseillers. Certes le FN a accru sa couverture du territoire national en présentant près de 600 listes dans des communes de plus de 1 000 habitants et en maintenant 323 de ses listes au second tour.
Pourtant, mieux vaut parler d’un redressement que d’un raz de marée bleu marine. D’une part parce que si le score moyen du parti dans les villes de plus de 1 000 habitants avoisine les 15 % au premier tour, la formation a présenté bien moins de listes que l’UMP et le PS. L’assiette électorale est donc tout à fait différente. D’autre part, parce que cantonner le champ de comparaison aux résultats des élections municipales de 2008 est réducteur, notamment eu égard à l’effondrement qu’a connu le FN aux présidentielles de 2007. Le rapprochement doit plutôt être opéré avec les résultats de 1995, année faste pour les frontistes. De là à parler de l’avènement du « tripartisme » (Marine Le Pen)…

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