Numérique : repenser notre politique de concurrence
L’effectivité de la politique de concurrence actuelle montre certaines limites dans le contexte du numérique. C’est pourquoi Cédric O appelle de ses vœux à adapter les outils à disposition des autorités. « Pour moderniser la politique de concurrence, il conviendrait notamment d'encourager au niveau européen des recours plus fréquents aux mesures conservatoires », a estimé le secrétaire d’État lors de l'événement @Echelle organisé par l'Autorité de la concurrence.
Le sujet est en effet français mais aussi et surtout européen. Cédric O a rappelé que l’Hexagone entendait bien participer activement aux réflexions de la nouvelle Commission européenne. Il a notamment dénoncé les acquisitions prédatrices par les géants du Net américains. « Les plateformes numériques peuvent utiliser les vides juridiques pour pratiquer des killer acquisitions pour tuer des concurrents potentiels. » Exemple cité : le rachat d’Instagram par Facebook.
Cédric O a mis en parallèle ces opérations autorisées et la possibilité pour les plateformes étrangères de faire du business en France, alors même que le Vieux Continent refuse certains deals, comme le rapprochement entre Alstom et Siemens. Lequel posait certes des questions de concurrence mais aurait permis de faire émerger un poids lourd à l’international.