Le candidat aux primaires présidentielles de l’UMP confie sept pistes pour redresser la France.
Juppé en sept actes
Invité fin septembre au Palais-Bourbon par la Fondation Concorde, Alain Juppé a exposé sept actions à mener pour redynamiser l’Hexagone. Car, n’en déplaise aux climatologues du pessimisme, le pays a tous les atouts pour s’en sortir.
Face à la morosité ambiante et afin de recréer la confiance dont a besoin l’industrie, l’ancien Premier ministre préconise une « alchimie ». « Les facteurs de compétitivité sont de notoriété publique », rappelle-t-il. La politique salariale française entraîne un coût exorbitant du travail, à l’inverse de celle menée par l'Allemagne. La durée du travail trop courte, au regard de « l'excellente productivité », doit inciter à renégocier les 35 heures par branches. Enfin, « il est temps de mettre fin aux querelles du travail du dimanche. » Quant à la fiscalité, il faut remettre à plat la taxation excessive du capital.
S'agissant de la valeur travail, il est impératif pour le candidat, qu’un assouplissement et une simplification du code et des normes du travail soient mis en place, ne serait-ce que pour intégrer les principes de réalité économique d'instabilité et d'intégration mondiale. « On est tous pour le dialogue social et avant d’envisager des normes excessives, il faut retourner sur le terrain où il est finalement souvent assez bien établi. »
Loin des esprits de système, Alain Juppé parie sur une évolution des mentalités en matière d’emploi. Le CDI est un frein à l’embauche… « Sa difficulté est aujourd'hui contournée par les embauches en CDD », répond-il. S’il confirme le « bon fonctionnement du paritarisme », l’ancien Premier ministre reproche toutefois à un certain nombre d'organisations syndicales « des adhérences idéologiques sans grand rapport avec le monde actuel » et préconise de s’appuyer davantage sur les plus « réformistes » d’entre elles.
Ce n’est un secret pour personne, réduire les dépenses publiques est une obligation. Les dépenses sociales en premier lieu pour lesquelles il faut poursuivre l'allongement de la cotisation et reposer la question de la dégressivité du chômage, tout en conservant une politique familiale ambitieuse.
Quant aux dépenses de santé, l’homme du plan de 1995 sur les retraites et la sécurité sociale rappelle qu’un partage entre les dépense « utiles » et « inutiles » ne serait pas superfétatoire, tout comme repenser les lieux de consultation libérale. Les dépenses locales, ensuite, mériteraient davantage de simplification, à l’instar de la création d’un conseiller territorial qui rapprocherait le département et les régions, à un coût moindre que la réforme actuelle. Enfin, le maire préféré des Français rappelle que « couper dans les dépenses de fonctionnement n'apportera pas beaucoup d'argent, sauf à vouloir détériorer le niveau de service public. »
Une étude de la Fondation Concorde a établi que l’ISF prive les Français d'un million d'emplois. Si Alain Juppé admet les effets funestes de cet impôt et sa nécessaire harmonisation européenne, il reconnaît un bilan assez contrasté sur la question, ayant lui-même voulu supprimer son plafonnement il y a plus de vingt-cinq ans.
« C'est le chantier primordial ! C'est là que tout se passe », déclare le candidat UMP, tout en déplorant l’importante reproduction des inégalités sociales par le système éducatif. Comment améliorer l’école ? Pêle-mêle : décentralisation et déconcentration du « mammouth », responsabilisation des principaux des établissements, personnalisation des systèmes de scolarité pour éviter le piège du collège unique et révolution numérique.
S’il y a bien un sujet qui mérite un projet politique, c’est l’Europe. Mais « il faut avant tout que la France se redresse pour remettre le couple franco-allemand en marche, explique-t-il. Arrêtons de surcroît la production de normes systématiques. » Faut-il une constitution ? Réponse sourire en coin : « On est allé trop loin, pour ne pas aller plus loin. »
Alain Juppé révolutionnaire ? « Pas du tout, je me méfie trop d'eux. Je suis un libéral qui reconnaît le rôle de l’État. »
Face à la morosité ambiante et afin de recréer la confiance dont a besoin l’industrie, l’ancien Premier ministre préconise une « alchimie ». « Les facteurs de compétitivité sont de notoriété publique », rappelle-t-il. La politique salariale française entraîne un coût exorbitant du travail, à l’inverse de celle menée par l'Allemagne. La durée du travail trop courte, au regard de « l'excellente productivité », doit inciter à renégocier les 35 heures par branches. Enfin, « il est temps de mettre fin aux querelles du travail du dimanche. » Quant à la fiscalité, il faut remettre à plat la taxation excessive du capital.
S'agissant de la valeur travail, il est impératif pour le candidat, qu’un assouplissement et une simplification du code et des normes du travail soient mis en place, ne serait-ce que pour intégrer les principes de réalité économique d'instabilité et d'intégration mondiale. « On est tous pour le dialogue social et avant d’envisager des normes excessives, il faut retourner sur le terrain où il est finalement souvent assez bien établi. »
Loin des esprits de système, Alain Juppé parie sur une évolution des mentalités en matière d’emploi. Le CDI est un frein à l’embauche… « Sa difficulté est aujourd'hui contournée par les embauches en CDD », répond-il. S’il confirme le « bon fonctionnement du paritarisme », l’ancien Premier ministre reproche toutefois à un certain nombre d'organisations syndicales « des adhérences idéologiques sans grand rapport avec le monde actuel » et préconise de s’appuyer davantage sur les plus « réformistes » d’entre elles.
Ce n’est un secret pour personne, réduire les dépenses publiques est une obligation. Les dépenses sociales en premier lieu pour lesquelles il faut poursuivre l'allongement de la cotisation et reposer la question de la dégressivité du chômage, tout en conservant une politique familiale ambitieuse.
Quant aux dépenses de santé, l’homme du plan de 1995 sur les retraites et la sécurité sociale rappelle qu’un partage entre les dépense « utiles » et « inutiles » ne serait pas superfétatoire, tout comme repenser les lieux de consultation libérale. Les dépenses locales, ensuite, mériteraient davantage de simplification, à l’instar de la création d’un conseiller territorial qui rapprocherait le département et les régions, à un coût moindre que la réforme actuelle. Enfin, le maire préféré des Français rappelle que « couper dans les dépenses de fonctionnement n'apportera pas beaucoup d'argent, sauf à vouloir détériorer le niveau de service public. »
Une étude de la Fondation Concorde a établi que l’ISF prive les Français d'un million d'emplois. Si Alain Juppé admet les effets funestes de cet impôt et sa nécessaire harmonisation européenne, il reconnaît un bilan assez contrasté sur la question, ayant lui-même voulu supprimer son plafonnement il y a plus de vingt-cinq ans.
« C'est le chantier primordial ! C'est là que tout se passe », déclare le candidat UMP, tout en déplorant l’importante reproduction des inégalités sociales par le système éducatif. Comment améliorer l’école ? Pêle-mêle : décentralisation et déconcentration du « mammouth », responsabilisation des principaux des établissements, personnalisation des systèmes de scolarité pour éviter le piège du collège unique et révolution numérique.
S’il y a bien un sujet qui mérite un projet politique, c’est l’Europe. Mais « il faut avant tout que la France se redresse pour remettre le couple franco-allemand en marche, explique-t-il. Arrêtons de surcroît la production de normes systématiques. » Faut-il une constitution ? Réponse sourire en coin : « On est allé trop loin, pour ne pas aller plus loin. »
Alain Juppé révolutionnaire ? « Pas du tout, je me méfie trop d'eux. Je suis un libéral qui reconnaît le rôle de l’État. »