Adways est une start-up qui permet d’enrichir le contenu interactif d’une vidéo. Un projet ambitieux à l’heure où ce support apparaît comme le moyen le plus efficace de communiquer. Son fondateur, Jacques Cazin, nous fait part de sa stratégie.

Décideurs. Quel type de produits proposez-vous ?

 

Jacques Cazin. Nous avons constaté que les vidéos ne tiraient pas parti de l’essor des appareils technologiques tels que les tablettes, les smartphones ou les nouvelles générations d’ordinateurs, et qu’on pouvait les rendre interactives. Dans un premier temps, notre but était de mettre l’accent sur l’éditorial pour accroître et fidéliser l’audience des vidéos. Ainsi, Adways permet de créer des fonctionnalités pour rajouter des textes, des images, des flux de réseaux sociaux ou musicaux ou encore des quiz et même des vidéos dans les vidéos. Ces options offrent plus d’interactivité pour des vidéos par exemple dédiées à l’apprentissage en e-learning. Par la suite, nous nous sommes tournés vers la publicité. Sur cette verticale, notre objectif est de monétiser la vidéo, sans l’imposer. Nous souhaitons réellement réconcilier la publicité avec l’internaute en lui donnant le choix de visionner ou non les interactivités publicitaires.

 

Décideurs. Qui sont vos clients ?

 

J. C. Pour notre axe éditorial ou communication corporate, les entreprises comme Arte, Leclerc, Cisco, Discovery Channel ou des partenaires comme Cross Knowledge et Takoma pour la formation utilisent déjà nos services. Du côté publicitaire, nos clients peuvent aussi bien être des régies que des agences médias pour professionnels. Les marques peuvent souhaiter faire appel à nos services, comme le groupe Disney, mais ce sont le plus souvent les agences médias comme le groupe Havas, Aegis-Dentsu ou GroupM à la recherche de formats publicitaires innovants. Notre avantage, c’est notre technologie. Si elle permet de réaliser très rapidement des dispositifs interactifs, elle est également compatible avec les principaux players du marché, qu’ils soient gratuits (Youtube, DailyMotion) ou payants (Ooyala, Brightcove, Kaltura, Brainsonic…). À terme, cela doit nous permettre de proposer nos services à un réseau riche de plus de 10 000 entreprises à travers le monde.

 

Décideurs. Quelles sont vos ambitions ?

 

J. C. Nous souhaitons développer notre concept à l’international. Nous avons ouvert un bureau à New York et nous mettons en place un réseau de distributions au Japon et à Dubaï. Grâce aux 800 000 euros récemment levés et à un projet européen remporté portant sur plus d’un million d’euros, notre effectif va s’étoffer en 2016 pour passer de vingt à vingt-cinq personnes. De plus, nous comptons mettre l’accent sur notre axe publicitaire en adaptant les vidéos à la typologie des internautes (publicités contextuelles natives). Une fonctionnalité totalement innovante. Du côté éditorial, nous allons également développer notre système de franchise. Notre objectif est de dépasser rapidement les dix millions d’euros de chiffre d'affaires. De plus, nous voulons être présents dans au moins dix pays d’ici 2017. Pour autant, nous voulons gérer notre croissance et éviter de nous retrouver dans le piège de l’entreprise qui grandit trop vite. Nous allons d’abord prendre le temps de finaliser le développement de notre technologie sur la verticale publicitaire et mettre en place des partenariats clés avant de nous appuyer sur de solides investisseurs pour accélérer notre développement. Je ne veux pas faire seulement rêver mais aussi apporter des solutions concrètes. 

 

 

Propos recueillis par Richard Trainini

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