La France bientôt berceau en matière d’intelligence artificielle ?
« Donner un sens à l'intelligence artificielle » : c’est le nom donné au rapport tant attendu de Cédric Villani. D’après le député, l’expertise française à ce sujet est trop « dispersée » et le pays souffre de « sa faible performance en termes de valorisation et de transfert vers l'industrie, que ce soit vers des startups ou vers des grands groupes. » Mais la tendance devrait s’inverser puisque dès mercredi soir, le directeur général de Samsung, Young Sohn, rendait visite à Emmanuel Macron pour annoncer l’ouverture, en Île-de-France, du troisième plus grand centre de recherche en IA du groupe dans le monde. Le Président a posté la nouvelle sur twitter, déclarant que la société sud-coréenne créerait « plus de cent emplois ».
Sur ses pas, le géant américain de l’Internet, Google, révélait que sa filiale DeepMind ouvrirait un laboratoire dans la capitale en septembre 2018. Le premier centre de recherche en IA du spécialiste du machine learning (apprentissage automatique) sera composé d’une quinzaine de chercheurs. Le groupe japonais Fujitsu va, lui, agrandir son centre en région parisienne qui emploie déjà 380 personnes. Benjamin Revcolevschi, le directeur général de Fijitsu France attestant, après un an d’analyse, que la France « sort du lot en matière d’intelligence artificielle » est convaincu qu’il y a « une carte à jouer. » L’ambition du président français, de faire de la France un acteur majeur de l’IA, pourrait bel et bien être à portée de main.