Une étude d’opinion sur le droit et la technologie
Globalement, le sentiment d’une justice à deux vitesses et d’inégalité devant l’institution est très présent : 75 % des Français considérant que les citoyens ne sont pas égaux face à la justice. Le droit est perçu comme complexe et réservé à une élite. Ainsi, sur la problématique de l’accès au droit, les sondés pensent majoritairement que les nouvelles technologies permettraient une amélioration, 78 % considérant que l’usage des nouvelles technologies leur permettrait d’être mieux informés sur leurs droits.
Plus spécifiquement, l’intelligence artificielle est perçue par environ la moitié des sondés comme utile pour améliorer la rapidité de la décision (53 %) et simplifier les procédures (48 %) ou encore pour réduire les inégalités liées aux déserts judiciaires (32 %). Et ce, bien que des craintes soient émises principalement quant au risque de déshumanisation de la justice (53 %), de non-respect des données personnelles (44 %) ou encore d’erreur judiciaire aggravé (42 %).
Si l'intelligence artificielle au service de la justice en général peut effrayer le justiciable, les professionnels du droit des affaires développent et emploient de plus en plus d’outils qui en intègrent, que ce soit en matière de justice prédictive, de propriété intellectuelle, de droit notarial ou encore pour collaborer ou rédiger des contrats.
Ces résultats ont été obtenus sur un échantillon de 1011 personnes de plus de dix-huit ans, représentatif de la population française grâce à la méthode des quotas (au regard des grilles de l’Insee), par questionnaire auto-administré en ligne sur système computer assisted web interview, en application des procédures et règles de la norme ISO 20252.
R.G.