Notation : le désaccord entre avocats et justiciables
L’enquête lancée par mon-avocat.fr, plateforme de mise en relation entre avocats et justiciables particuliers ou professionnels, a relevé que 71 % des justiciables souhaitent que les avocats fassent l’objet d’une notation à l’image d’une prestation d’hôtellerie ou de restauration. Du côté des robes noires, la tendance est toute autre puisque 82 % des avocats y seraient opposés. Une grande disparité dans les réponses, qui se confirme au fil des résultats de l’enquête. Ainsi, à la question de savoir si cette évolution vers un système de notation est inévitable, 67 % des justiciables répondent par l’affirmative contre seulement 29 % des avocats. Les premiers chiffres parlent d’eux-mêmes : 7 % des avocats estiment avoir le droit de refuser ce genre de notation.
La notation comme critère de choix ?
L’objet de la notation, quant à lui, semble mettre justiciables et avocats d’accord : 81 % des premiers et 76 % des seconds estiment que les avocats doivent être notés à la fois sur leur comportement et compétences humaines et sur leurs performances professionnelles. En revanche, l’idée de la définition de la prestation de service diffère considérablement. Alors que la majorité des avocats souhaitent être notés pour leur qualités humaines et relationnelles, pour leur transparence et leur pédagogie, la plupart des justiciables souhaitent qu’ils soient notés pour leur délai de réponse et la rapidité de traitement d’un dossier. Enfin, la question finale de savoir si la notation constitue un critère important dans le choix d’un avocat par un justiciable, les avocats répondent que ce système n’est « pas important » (à 71 %) contre 51% des justiciables.