Face à l’internationalisation des pratiques juridiques, les professions réglementées comme les entreprises du secteur font de plus en plus appel aux solutions de traduction en ligne. Fréquence, coûts, usages… Eliott & Markus a interrogé 55 professionnels du droit pour comprendre leurs attentes dans ce domaine.

Eliott & Markus, agence qui se consacre aux cabinets de services professionnels, a réalisé une enquête sur les solutions de traduction juridique auprès de 55 professionnels du droit français, dont 69 % exercent des professions réglementées (avocats, conseillers, notaires, professeurs de droit, etc.) et 31 % viennent d’entreprises, tous secteurs confondus. L’objectif de cette étude ? Révéler le degré d’attachement et de confiance que ces derniers témoignent à l’ensemble des services de traduction et la sécurité des informations communiquées.

Cette enquête s’inscrit dans un contexte où les professionnels du droit doivent faire face à une clientèle de plus en plus éparpillée à l’international. Actes, contrats, réglementations… Il est n’est plus rare aujourd’hui de retrouver ces documents traduits dans une deuxième langue. La rapidité d’exécution des traducteurs en ligne est le critère principal de 43 % des répondants, qui veulent pouvoir suivre la cadence posée par la mondialisation. Les documents traduits ? Essentiellement des contrats et des actes pour les professions réglementées. De leur côté, les entreprises sont particulièrement intéressées par la traduction des mémos et des présentations, et sont encore nombreuses (24 %) à n’utiliser que des solutions gratuites. Certains répondants (33 %) n’ont recours qu’à une seule solution de traduction. Les autres, soit la grande majorité, préfèrent cumuler les options, ou associer le travail d’une agence de traduction à une solution en ligne gratuite.

L’importance de la protection des données

Risques cyber, RGPD... La protection des données est un enjeu majeur pour tous les acteurs économiques, encore plus pour les professionnels du droit. Il s’agit là d’un élément déterminant pour les répondants de l’enquête dont près des trois quarts prennent en compte cet aspect. Ce chiffre doit être mis en perspective avec les 43 % de répondants qui utilisent des solutions de traduction en ligne gratuites, dont la politique en matière de données est peu explicite.

Une qualité limitée pour les traductions juridiques

Si l’enquête met en avant le besoin grandissant des professions réglementées en traduction, elle permet également de se rendre compte des difficultés rencontrées par les personnes interrogées. Il est reproché à ces outils en ligne d’offrir des traductions qui ne sont pas en adéquation avec la sémantique juridique. Treize pour cent des répondants à l’enquête se disent en effet insatisfaits de la qualité des traductions réalisées. Un constat qui justifie la tendance, chez plus de la moitié d’entre eux, à privilégier les solutions fondées sur une intelligence artificielle qui utilise le vocabulaire juridique. Solutions dont il faudra cependant attendre le développement, car elles sont encore rares sur le marché.

Anaëlle Demolin

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